Les restaurateurs veulent limiter la cuisine de rue

Les restaurateurs veulent limiter la cuisine de rue

Grandement saturé, le marché de la restauration de Québec ne peut pas supporter la présence de plus d’une douzaine de camions de cuisine de rue, croit l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

Plus que ça, la Ville ne devrait délivrer des permis qu’aux restaurateurs ou traiteurs qui ont déjà pignon sur rue et qui paient leurs taxes à Québec. «Il est hors de question qu’un camion de Drummondville s’installe à Québec, tonne François Meunier, vice-président de l’ARQ. C’est une question d’équité fiscale, réglementaire et commerciale.»

Mardi, l’ARQ sera la première à déposer un mémoire dans le cadre d’une journée d’auditions sur les cuisines de rue. Sept personnes et organismes défileront au centre récréatif Saint-Roch pour exprimer leur vision du projet pilote que la Ville mettra en place à partir de l’été 2017.

« Équilibre et consensus »

«Il faut payer les coûts des infrastructures et des services municipaux, ce qui passe par les taxes foncières. D’où l’importance que les camions appartiennent à des commerçants qui occupent déjà un local en ville», a ajouté M. Meunier.

Selon lui, un «équilibre» et un «consensus» doivent également être trouvés pour le choix des emplacements des camions.

D’un côté, il ne faut surtout pas concurrencer les restaurateurs présents sur des sites saturés, voire contingentés, comme le Vieux-Québec ou l’avenue Cartier. De l’autre, il ne servirait à rien d’envoyer des camions dans «des déserts alimentaires», préconise-t-il.

Un camion commun pour les SDC

Jean-Pierre Bédard, du Regroupement des Sociétés de développement commercial (SDC) de Québec, déposera également un mémoire. Sans en faire une condition sine qua non, ce dernier dit «souhaiter» que les permis soient accordés en priorité à des restaurateurs de Québec.

«Aussi, si on autorise un camion de cuisine de rue sur le boulevard Champlain par exemple, il serait préférable de donner la priorité à des restaurateurs de l’avenue Maguire ou de Sillery», dit-il.

Si le projet pilote de 2017 fait ses preuves, les SDC songent à l’idée d’acheter un camion de cuisine de rue collectif qui pourrait sillonner les sept artères commerciales de Québec. «Mais ce ne serait pas avant l’été 2018 au mieux», tempère M. Bédard.

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