L’équipe de transition de Donald Trump s’attaque au ministère de l’énergie

L'équipe de transition de Donald Trump s'attaque au ministère de l'énergie

Envoyée mardi au département de l’énergie, une note contient 74 requêtes, dont la liste des personnes ayant participé aux conférences sur le climat de l’ONU.

L’équipe de transition de Donald Trump a envoyé cette semaine au département (ministère) de l’énergie (DOE Department of Energy) une note requérant notamment le nom des employés ayant travaillé sur la question du réchauffement climatique ; ce qui a déclenché l’inquiétude de l’agence.

La note, envoyée mardi et consultée vendredi 9 décembre par l’agence de presse Reuters, contient 74 requêtes. Il y est notamment demandé la liste de tous les employés et contractuels ayant participé aux conférences sur le climat organisées par les Nations unies (ONU) au cours des cinq dernières années.

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Un inventaire de toutes les personnes présentes aux réunions portant sur le coût social du dioxyde de carbone a également été réclamé. La mesure est utilisée par les agences gouvernementales pour mesurer l’efficacité des politiques contre le changement climatique.

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L’équipe de transition de M. Trump pour l’énergie a également exigé d’obtenir toutes les publications scientifiques des employés des dix-sept laboratoires nationaux du DOE des trois dernières années. « Ça ressemble à une première ébauche de liste d’ennemis politiques éventuels », estime un employé du ministère qui a requis l’anonymat par crainte des conséquences :

« Quand Donald Trump a dit qu’il voulait assécher le marais, apparemment c’était uniquement pour faire place à des chasses aux sorcières, et cela commence ici, au DOE, et dans nos dix-sept laboratoires nationaux. »

Les équipes de Donald Trump n’ont pas fait de commentaire sur la note révélée dans un premier temps par l’agence de presse Bloomberg.

Le réchauffement climatique : « un canular » pour M. Trump

Le DOE emploie plus de 90 000 personnes, affectées notamment à l’entretien de l’arsenal nucléaire américain, à des laboratoires de recherche sur les énergies renouvelables, le nucléaire et les sciences du climat.

Pendant sa campagne, M. Trump avait déclaré que le réchauffement climatique était un canular et s’était proposé de revenir sur l’accord sur le climat conclu à Paris en décembre 2015.

Nommé jeudi à la tête de l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA   Environmental Protection Agency), le climatosceptique Scott Pruitt s’est engagé à « faciliter à la fois la protection de l’environnement et la liberté d’agir des entreprises américaines ».

Le nom du futur secrétaire (ministre) chargé de l’énergie de M. Trump reste encore inconnu. Les différents candidats au poste ont tous pris des positions favorables à l’exploitation des ressources pétrolières et du charbon aux Etats-Unis.

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L’ex-maire de New York, Rudy Giuliani, ne sera pas secrétaire d’Etat

Le dénouement de la saga politique concernant la nomination du prochain chef de la diplomatie américaine semble proche. Dans un communiqué, l’équipe de Donald Trump a annoncé vendredi 9 décembre que Rudy Giuliani, 72 ans, avait retiré sa candidature à tout poste dans la future administration lors d’un rendez-vous, le 29 novembre, avec le magnat de l’immobilier.

« Rudy aurait été un membre extraordinaire du cabinet, à plusieurs postes, mais je respecte complètement et je comprends ses raisons pour rester dans le secteur privé », a déclaré Donald Trump dans le communiqué.

Rudy Giuliani n’a pas donné les raisons de son retrait de la course, expliquant seulement que cette décision n’avait « rien à voir avec [lui]. Cela a à voir avec ce qui est le mieux pour le pays et la nouvelle administration ». Il a expliqué qu’il continuerait ses activités de consultant. La nouvelle de son retrait a été gardée secrète pendant dix jours.

Outre Mitt Romney, les prétendants au poste de secrétaire d’Etat incluent l’ancien patron de la CIA David Petraeus ; le président de la commission des affaires étrangères du Sénat, Bob Corker ; ou encore le parlementaire républicain Dana Rohrabacher. Le directeur général de la société pétrolière et gazière Exxon Mobil, Rex Tillerson, apparaît comme le favori, selon un responsable de l’équipe de transition. Donald Trump l’a rencontré vendredi et pourrait à nouveau s’entretenir avec lui ce week-end, a précisé le responsable.

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