Le stade Pierre-Mauroy a-t-il réussi son Euro

L’Euro lillois s’est terminé en apothéose avec un sixième match qui a tout réuni, vendredi : du jeu, des buts superbes, l’exploit inouï des Gallois, l’échec tout aussi retentissant de la génération dorée belge, la plus forte affluence, des chants à vous hérisser le poil, une ambiance énorme. Ce dernier match reflète à merveille ces trois semaines bien huilées, sans problèmes d’accès en transports en commun ou pour entrer dans l’enceinte, sans incidents dans des tribunes qui ont, enfin, vécu la grande vie.

La pelouse qualifiée de plus « pourrie » de l’Euro

On se souviendra d’avoir vu deux fois les champions du monde allemands et de la folle émotion des Irlandais qui ne voulaient plus quitter un stade qu’ils avaient mis au vert. Un coup de main dont a eu besoin la pelouse qualifiée de plus « pourrie » de l’Euro. C’est le couac, un gros, le seul : le gazon, changé sur ordre de l’UEFA avant le tournoi, n’a pas tenu. On n’en a plus entendu parler après son remplacement pour les deux derniers matchs. Reste à voir si l’image ne collera pas à la peau du stade métropolitain.

«
On voit de partout, il y règne une bonne atmosphère’ Depuis qu’il a ouvert, je n’ai jamais eu que des retours positifs de l’équipement, dans sa configuration grand stade
», assure pour sa part Gérard Caudron. Le maire de Villeneuve-d’Ascq n’a pas pu s’en rendre compte lui-même, puisqu’il n’a assisté à aucun match. Quand bien même il aurait reçu une invitation de l’UEFA, dont il n’a de cesse de critiquer la suffisance et le trop gros appétit. «
Mais on me dit que le stade a fait bonne impression
», lance-t-il.

Des arrêtés préfectoraux nuisibles aux affaires

Au pied du stade, les restaurateurs, eux, ont fort peu goûté les trois arrêtés préfectoraux leur interdisant de vendre de l’alcool (pour Russie-Slovaquie, Allemagne-Ukraine et pays de Galles- Belgique). Surtout, ils ont regretté d’avoir été prévenus tardivement. Cela n’a pas empêché pour certains d’atteindre des chiffres à la hauteur de leurs espoirs. Les autres se consoleront en se disant qu’au moins, contrairement à leurs collègues lillois, ils n’ont été témoins d’aucun incident à leurs portes.