Le Conseil de sécurité unanime contre le tir de missile de Pyongyang

Le Conseil de sécurité unanime contre le tir de missile de Pyongyang

L’exécutif onusien s’est réuni en urgence au lendemain d’un nouveau lancement. Il a menacé de « prendre des mesures significatives » contre le pays.

A l’unanimité, le Conseil de sécurité des Nations unies a condamné, lundi 13 février, le tir de missile effectué, la veille, par la Corée du Nord. Les quinze membres de l’exécutif onusien, y compris la Chine, principale alliée de Pyongyang, ont approuvé le texte proposé par les Etats-Unis affirmant que ce lancement constituait une « grave violation » des résolutions de l’ONU. « Il est temps que la Corée du Nord rende des comptes, non en mots mais en actes », a estimé le Conseil, qui a menacé de « prendre de nouvelles mesures significatives » contre le pays.

Le Conseil de sécurité s’était réuni d’urgence à la demande des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud, au lendemain d’un nouveau tir de missile balistique par Pyongyang destiné, selon Séoul, à tester la réaction du nouveau président américain Donald Trump. « La Corée du Nord est, bien sûr, un gros, gros problème. Nous nous en occuperons très fortement », a déclaré le républicain lors d’une conférence de presse conjointe à la Maison Blanche avec le premier ministre canadien Justin Trudeau.

Les résolutions de l’ONU interdisent à Pyongyang tout programme nucléaire ou balistique. Depuis le premier essai nucléaire nord-coréen de 2006, le régime a essuyé six volées de sanction qui ne l’ont pas convaincu d’abandonner ses ambitions militaires.

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« Gérer cette situation de manière unie »

L’ambassadeur du Japon, Koro Bessho, a estimé qu’imposer des sanctions était crucial pour que la Corée du Nord change de comportement, mais que cela « prenait du temps » : « Nous devons continuer à faire pression. Nous ne cherchons pas une solution militaire. »

Le ministère américain de la défense a assuré toutefois que Washington, Séoul et Tokyo disposaient ensemble des moyens nécessaires pour intercepter, le cas échéant, des missiles balistiques semblables à celui testé dimanche. Les Etats-Unis cherchent, en outre, à installer en Corée du Sud le système antimissile THAAD, mais Séoul n’a toujours pas réussi à déterminer l’endroit où le système sera installé.

La France a, de son côté, appelé à ce que les sanctions soient véritablement appliquées. « Cela veut dire aussi que la partie européenne travaille à des mesures supplémentaires », a déclaré l’ambassadeur François Delattre. Avant la réunion du Conseil, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, avait condamné le tir et appelé la communauté internationale « à gérer cette situation de manière unie » : « les dirigeants nord-coréens doivent se conformer à leurs obligations internationales et [s’engager dans] la voie vers la dénucléarisation. »

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