La police de Los Angeles parvient à déverrouiller un iPhone dans une affaire de meurtre

La police de Los Angeles parvient à déverrouiller un iPhone dans une affaire de meurtre

La sécurité des données des utilisateurs qu’Apple défend farouchement paraît de moins en moins solide. Après que le FBI a réussi à déverrouiller l’iPhone 5c d’un des auteurs de l’attentat de San Bernardino en mars, la police de Los Angeles est parvenue à entrer dans celui d’une femme assassinée en 2014, révèle, jeudi 5 mai, le Los Angeles Times.

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Selon des documents de justice qu’a pu consulter le quotidien américain, la police a trouvé une méthode pour accéder aux données de l’iPhone 5s d’April Jace, la femme de l’acteur Michael Jace, notamment connu pour son rôle dans la série The Shield. Dans le mandat de perquisition, la police indique avoir trouvé un expert capable de « passer outre la fonction de verrouillage » du téléphone, sans donner plus de précision, notamment sur la méthode utilisée. Le document révèle aussi qu’un juge avait ordonné à Apple l’an dernier d’aider la police à accéder aux données de l’appareil.

Cette affaire fait écho à celle, très médiatisée, qui a opposé quelques semaines durant le FBI et Apple. L’agence fédérale américaine, soutenue par la justice, exigeait que l’entreprise fabrique un programme lui permettant de déverrouiller l’iPhone de Syed Farook, l’un des terroristes de San Bernardino. Ce à quoi Apple s’est toujours refusé, arguant que cela affaiblirait la sécurité de tous ses appareils et mettrait en danger les données de ses utilisateurs elles deviendraient alors plus facilement accessibles non seulement aux forces de l’ordre, mais aussi aux personnes mal intentionnées. Le FBI, de son côté, opposait des arguments de sécurité publique.

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Procès repoussé

Si, dans un premier temps, l’agence américaine avait assuré que seul Apple était en mesure de déverrouiller l’iPhone, elle a finalement réussi à se passer de son aide, en travaillant avec un tiers, dont l’identité n’a, là non plus, pas été révélée. Le FBI a également refusé de dévoiler la méthode utilisée ce qui aurait pu permettre à Apple de corriger la faille exploitée.

Le directeur du FBI, James Comey, a toutefois précisé qu’elle ne permettait pas de déverrouiller les iPhone plus récents que le 5c : les versions 5S, 6 et 6S sont protégées par un système de sécurité plus robuste. Or, l’iPhone d’April Jace était un modèle 5s ; c’est donc logiquement un autre moyen qui a été utilisé par la police de Los Angeles.

Michael Jace, 53 ans, est accusé d’avoir tué sa femme et attend actuellement son procès. Ses avocats avaient réussi à le faire repousser en affirmant que les données contenues dans le téléphone de la victime pourraient apporter des informations cruciales.

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