La pétition de M. Wauquiez ne va pas régler le problème de Calais

« 
Des militants sont venus me voir ce week-end en me disant : «
On ne comprend pas bien, c’est quoi la différence entre la pétition de M. Wauquiez et l’association lancée par M. Briois (FN)
» Eh bien j’étais mal à l’aise, parce que je n’ai pas su bien leur répondre. 
»

Lors de son point presse de rentrée, le président Les Républicains de la Région Hauts-de-France s’est démarqué avec force du « 
président de son parti
 ». «  
Par intérim
 », nous corrige-t-il. « 
Par intérim
 » a-t-il même répété. Quand une cons’ur l’interroge sur les portiques de sécurité dans les lycées, il la corrige : « 
Non, nous, nous avons parlé de vidéoprotection. Je ne suis pas Wauquiez. Je ne suis pas Wauquiez
 », répète-t-il.

Xavier Bertrand reproche au très droitier président de Région Auvergne-Rhône-Alpes d’avoir lancé une pétition hébergée sur le site du parti titrée « Non au plan Cazeneuve » de répartition des 10 000 migrants de Calais dans des centres d’accueil et d’orientation (CAO) partout dans l’Hexagone. « 
Ce n’est pas la pétition de Laurent Wauquiez qui réglera le problème de Calais.
 »

À l’instar de la ministre du Logement, Emmannuelle Cosse, ce week-end, il renvoie donc dos-à-dos Laurent Wauquiez et le maire FN d’Hénin-Beaumont. Ce dernier a proposé la création d’une association des maires anti-migrants. Xavier Bertrand dit « 
comprendre la réaction des maires qui n’ont pas envie de vivre ce que l’on vit à Calais. Mais
personne ne parle de cela
 », rassure-t-il. Taclant cette fois ceux de sa famille (M. Wauquiez, encore, mais aussi MM. Ciotti ou Estrosi) qui agitent l’idée que vont se multiplier des « 
mini-Calais
 ». Pour autant, il invite les préfets à consulter, à concerter. « 
Des maires ont envie d’accueillir, d’autres non, on ne peut pas leur imposer.
 » Présupposant donc qu’il y aura assez de volontaires…

Il interpelle aussi les candidats à la primaire. « 
S’ils sont opposés à cette solution (du démantèlement), qu’ils me disent quelles solutions concrètes ils proposent pour régler le problème à Calais. Et je compte bien le demander mercredi à l’un d’eux (M. Sarkozy) à l’occasion de sa venue à Calais.
 »

Il pourrait d’ores et déjà le demander à Gérald Darmanin, son deuxième vice-président à la Région, qui coordonne la campagne de l’ex-président de la République. Il y a d’ailleurs eu hier comme un coin enfoncé entre les deux amis. En matinée, le maire de Tourcoing a, de son côté, en dépit de la forte pression de Jean-Jacques Bourdin sur RMC, refusé d’adresser quelque critique que ce soit à M. Wauquiez… très fidèle soutien de M. Sarkozy.

Xavier Bertrand s’est encore refusé à dire qui il soutenait pour la primaire  il le fera. Mais, « 
gaulliste social
 », il a déclaré : « 
Si certains électeurs (qui se sont reportés sur lui au 2nd tour des régionales, face à Marine Le Pen) ne voient plus la différence entre la droite et l’extrême droite, il se pourrait que la prochaine fois ils restent à la maison.
 » À bon entendeur.

Par La Voix du Nord
| Publié le 19/09/2016

Le gouvernement venant de renoncer définitivement à la nouvelle taxe foncière pour les régions, Xavier Bertrand ne manque pas de s’en féliciter. Il avait en effet été le premier à monter au front quand l’Association des régions de France l’avait proposée et qu’elle avait reçue l’aval de Matignon. Et dans sa croisade anti-impôts d’embrayer : « 
Je n’ai pas dit non au nouvel impôt régional de 600 millions d’euros pour fermer les yeux sur le racket des sociétés d’autoroute. Ils veulent que les usagers paient, mais il semble que les sociétés d’autoroute ont des réserves !
 » Le président de Région réagit au plan de modernisation autoroutière présenté par le ministre Alain Vidalies qui prévoit une hausse moyenne des tarifs de 1,12 % à partir de février.

L’impôt est son cheval de bataille, si bien qu’il a aligné le tarif de la carte grise en Nord – Pas-de-Calais sur celui de Picardie, moins élevé. De même, son deuxième vice-président, Gérald Darmanin, a fait pression (en vain) pour que les impôts n’augmentent pas au conseil départemental du Nord dirigé par la droite. Question de principe, certes. Mais la seule condition est de faire des économies. Dont on n’a pas encore vu de trace réelle alors que 200 millions d’euros sont promis d’ici à la fin du mandat. Patience   ou tremblez  elles doivent arriver avec le prochain budget.

Leave A Reply