La gazette de la Croisette #5 , Mademoiselle Nice Guys et Bon Gros Géant

La gazette de la Croisette #5 , Mademoiselle Nice Guys et Bon Gros Géant

Au menu dominical, on trouvera aussi quelques courgettes. Le légume constitue en version dégoulinante la base de l’alimentation du Bon Gros Géant, de Steven Spielberg (hors compétition), inspiré de l’univers de Roald Dahl adaptation qui tient plutôt du navet, selon notre critique Mathieu Macheret. Il donne aussi son titre au premier film d’animation de Claude Barras, Ma vie de courgette, sur un scénario de Céline Sciamma, présenté à la Quinzaine des réalisateurs. Il s’agit de l’adaptation d’un roman de Gilles Paris, paru chez Plon en 2002, Autobiographie d’une courgette.

Hors compétition également, Ryan Gosling et Russell Crowe jouent les « Nice Guys » à Los Angeles dans la comédie policière de Shane Black, sur les écrans français aujourd’hui.

Présenté en compétition, samedi 14 mai, Mademoiselle de Park Chan-wook s’avère plus subtil et délicat que les précédents films du Coréen, selon Isabelle Regnier. Il s’agit, comme elle l’explique dans sa critique, d’« une histoire de manipulation et de vengeance sur fond de guerre des sexes et de lutte des classes. Un jeu de massacre ludique centré sur quatre personnages enfermés dans une gigantesque demeure japonaise, construite dans un style victorien : une belle héritière, une orpheline coréenne qui lui sert de bonne, un bibliophile érotomane qui la maintient en captivité, et un escroc qui veut mettre la main sur sa fortune ».

Hors compétition, The Nice Guys, « une comédie violente signée Shane Black », « lâche sur les autoroutes de Los Angeles un duo apte à susciter les cataclysmes, composé de Russell Crowe et Ryan Gosling ». D’après Thomas Sotinel, « on sort de la salle comme on descend d’une attraction foraine, le sourire aux lèvres, la tête vide ».

Enfin, pour Mathieu Macheret, Fuchi ni tatsu (Harmonium) est « sans doute l »uvre la plus surprenante qu’on ait vue à ce stade de la sélection d’Un certain regard. Son jeune auteur, Koji Fukada, nous avait gratifiés du très bel Au revoir l’été (2014), fine étude de caractères qui montrait le Japon sous un jour critique. On le retrouve, toujours en colère, avec un mélodrame sec, heurté, des bifurcations duquel surgit un trouble profond ».

Du côté des films d’animation, Le Bon Gros Géant, de Steven Spielberg, présenté hors compétition, a beaucoup déçu Mathieu Macheret qui y voit une « grosse machine hollywoodienne qui étale ses couches d’effets numériques, dessinant un univers d’une laideur peu commune ». Par contre, Ma vie de courgette, de Claude Barras, à la Quinzaine des réalisateurs, a ému Thomas Sotinel qui le dépeint comme « un alliage de réalisme et de rêverie ». Le film évoque, avec gravité et grâce, les souffrances d’un petit orphelin placé en foyer.

« ‘Nuit debout’ ou Assis sur la cuvette des chiottes’, c’est pareil ! », a lancé Gérard Depardieu, dans un entretien, dimanche, à Nice Matin, à l’occasion de la présentation, à la Quinzaine des réalisateurs, du film de Rachid Djaïdani, Tour de France, dans lequel il joue le rôle principal. « ‘Nuit debout’, c’est anecdotique. T’as des cons qui vont comparer à Mai 68, mais qu’est-ce que ça change Tout cela va se terminer avec la blonde ! », a déclaré l’acteur, en référence à Marine Le Pen.

Dans cet entretien, il a qualifié le Festival de Cannes d’« hystérie collective complètement infertile (‘) Aujourd’hui, le fric prend toute sa place, on est loin du cinéma. Cannes ne mérite pas ça ». « Il y a de beaux films, mais avant de les voir, il y a tant de merde à passer’ Rocco Siffredi monte les marches, deux-trois nanas avec des robes à la con et l’on ne parle que de ça. Les images abreuvent toutes les télés (‘) C’est complètement porno. Monter les marches, non merci ! », a jugé le « bon gros géant » du cinéma français.

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