JO 2016-Les jeux de Rio ont redistribué les cartes dans le sport français

1. Félicitations

S’il fallait désigner un major de promotion, ce serait sans aucun doute la boxe. Revenus bredouilles de Londres, les boxeurs ont amené six médailles dont deux titres (Estelle Mossely et Tony Yoka). Derrière, on saluera le grand retour de l’athlétisme avec également six médailles. Il n’aura manqué qu’un peu d’or, que le décathlonien Kevin Mayer et surtout le perchiste Renaud Lavillenie ont approché de près, pour que le bonheur soit total. Félicitations également à l’équitation avec trois médailles dont deux titres collectifs (concours complet, saut d’obstacles). Enfin, en handball, si la médaille d’argent des filles fut une agréable surprise, celle des garçons fut un coup de massue mais deux finales olympiques, ça reste remarquable.

2. Mention bien

Même si on rêvait d’un bilan encore plus flatteur, le judo, avec cinq médailles dont deux titres, a encore tenu son rang. Trois médailles dont une en or pour le canoë-kayak, l’escrime et la voile constituent également un résultat honorable même s’ils auraient tous tablé sur une ou deux récompenses supplémentaires.

En ramenant deux médailles dont l’or pour Azou et Houin, l’aviron a réussi ses Jeux, même constat pour le tir. En pentathlon moderne, même si la quatrième place de Prades a été frustrante, l’argent d’Elodie Clouvel sauve le bilan. L’argent de Jean-Charles Valladont en fait de même pour le tir à l’arc.

3. Mention passable

L’argent d’Haby Niaré a permis au taekwondo de ne pas rentrer fanny à la maison mais la discipline misait sur au moins une médaille de plus. Dans les sports collectifs, le basket-ball, le football, le rugby à 7 et le volley-ball ne sont pas totalement passés au travers, surtout les basketteuses belles demi-finalistes, malgré le forfait de Céline Dumerc, mais on attendait mieux des autres, en particulier des footballeuses et des volleyeurs. Plombée par la grave blessure de son meilleur atout, Samir Aït-Said, la gymnastique a quand même placé deux filles et un garçon en finale du concours général et échoué deux fois au pied du podium avec Marine Boyer à la poutre et Cyril Tommasone au cheval-d’arçons.

4. Avertissement travail

Après trois olympiades fastueuses, la natation a été frappée de plein fouet par la fin d’un cycle. Même les médailles d’argent du relais 4 x 100 et de Florent Manaudou sur 50 m nage libre ont un petit goût amer car tous visaient l’or. Le plus gênant reste les règlements de compte, autour de Yannick Agnel, qui ont émaillé la semaine de compétition. Petit bémol : l’eau libre, qui avait réussi ses Jeux avec deux médailles mais Aurélie Muller a été disqualifiée, et la quatrième place prometteuse en plongeon de Benjamin Auffret.

Le cyclisme a, lui aussi, morflé à Rio, avec une petite médaille de bronze sur piste, des chutes en cascade au BMX, des échecs sur route et en VTT pour les leaders. Déception aussi en triathlon où Vincent Luis n’a pu faire mieux que septième et en golf, où seul Grégory Bourdy a joué un rôle intéressant pendant trois jours avant de craquer (21e).

5. Bonnets d’ânes

Eux aussi n’ont ramené aucune médaille mais en plus, ils n’ont pas existé dans leurs épreuves. C’est le cas du badminton, de l’haltérophilie, de la lutte, du tennis de table et du water-polo. Le pompon revient au tennis, arrivé avec de vraies chances de médailles et reparti avec des éliminations dès le premier tour des doubles (Mahut/Herbert et Mladenovic/Garcia), pourtant promis à la médaille, mais surtout une sale image liée aux règlements de compte sur les réseaux sociaux entre joueuses et Fédération, sans oublier l’exclusion de Benoît Paire. Quart de finaliste, Monfils n’a pas pu sauver la mise.