Fun Radio exclue de la prochaine vague d’audiences de Médiamétrie

Fun Radio exclue de la prochaine vague d'audiences de Médiamétrie

Le Monde
| 29.06.2016 à 14h44
Mis à jour le
29.06.2016 à 20h25
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Par Alexis Delcambre

Selon cinq groupes (Lagardère Active, Les Indés Radio, NextRadioTV, NRJ Group et Skyrock), les animateurs de Fun Radio « demandent régulièrement, et depuis plusieurs mois, aux auditeurs de répondre massivement et de manière mensongère aux enquêteurs de Médiamétrie ».

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Une accusation reprise par Médiamétrie, pour qui « les messages diffusés à l’antenne de Fun Radio ont affecté les conditions de recueil par Médiamétrie des audiences », et qui établit qu’« une corrélation existe entre la diffusion de ces messages par Fun Radio et l’évolution de son audience ».

L’absence de Fun Radio de la prochaine vague d’audience, attendue le 13 juillet, n’est pas la seule mesure prise par l’organisme pour garantir la fiabilité de ses chiffres. Les vagues avril-juin 2016, janvier-mars 2016 et Médialocales septembre 2015-juin 2016 seront publiées ou republiées « corrigées des effets des messages de Fun Radio à l’antenne ». Concrètement, cela signifie que les auditeurs ayant surdéclaré leur écoute de Fun Radio seront retranchés. Cela modifiera les audiences de toutes les radios pour la période janvier-mars 2016, qui avait déjà été publiées.

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Enfin, le retour de Fun Radio dans les prochaines vagues d’audience sera suspendu aux résultats d’études complémentaires par Médiamétrie afin de déterminer si les messages délivrés à l’antenne par Fun Radio continuent d’influencer les réponses des auditeurs sondés par Médiamétrie.

Les antennes de Radio France perturbées par une grève

Une partie du personnel de Radio France était en grève, mercredi 29 juin, à l’appel de cinq syndicats, pour protester contre « la stratégie de l’entreprise », ce qui perturbait les antennes, notamment celles de France Info et France Inter.

Dans un communiqué, les organisations syndicales CFDT, CFTC, CGT, SUD et UNSA ont appelé « les salariés de Radio France à manifester leur attachement aux missions de service public et leur défiance vis-à-vis de la direction de Radio France et à la politique menée ».

Cette grève intervient deux jours après un premier mouvement social très suivi à France Bleu pour dénoncer la baisse des moyens alloués au réseau. Selon le SNJ, plus de 90 % des journalistes avaient arrêté le travail lundi. Selon la direction de Radio France, 48,87 % des salariés (toutes catégories confondues) du réseau avaient suivi la grève.

« En raison d’un appel à la grève par plusieurs organisations syndicales portant sur les difficultés budgétaires et la défense de l’emploi à Radio France, nous ne sommes pas en mesure de diffuser l’intégralité de nos programmes habituels », prévenait mercredi un message à destination des internautes posté sur le site de Radio France. Des messages similaires étaient diffusés à l’antenne de France Inter et France Info.

Dans leur communiqué, les syndicats dénoncent notamment les suppressions de postes à France Bleu, « la baisse inquiétante du nombre de concerts et la quasi-disparition des émissions élaborées sur France Musique », « la pollution des antennes par la publicité de plus en plus envahissante », « la création de la chaîne publique d’information (CPI) dans le contexte budgétaire actuel » ou encore « un chantier coûteux, qui menace toujours et encore les activités et les conditions de travail ».

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