French Blue la compagnie française qui marie low-cost et long-courrier

Que propose-t-elle ‘

French blue, créée par le groupe familial vendéen Dubreuil (qui contrôle aussi la compagnie Air Caraïbes), dessert depuis le week-end dernier Punta Cana avec un A330-300 neuf, en offrant à ses clients un « 
standard de confort inattendu
 » pour une low cost.

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À partir de l’été 2017, French blue annonce qu’elle desservira également La Réunion et l’île Maurice en Airbus A350 (415 sièges) « et plus tard toute destination plutôt loisirs et à fort trafic ». À l’horizon de mars 2018, la compagnie annonce une flotte de deux A330 pour les routes jusqu’à 9 heures de vol, et deux A350 pour des routes jusqu’à 13 heures de vol.

Quels sont ses tarifs ‘

La compagnie offre trois types de tarifs, un prix « basic » correspondant à un siège et un bagage à main, un prix « smart » comprenant un bagage en soute de 23 kg, un repas et la sélection du siège, et un tarif « Premium » avec deux bagages en soute et un confort plus important.

Les allers simples à destination de Punta Cana sont proposés à partir de 199 ‘, en tarif « basic » évidemment. Comptez une cinquantaine d’euros supplémentaires pour un tarif « smart ». Le tarif « premium » peut, lui, avoisiner les 600 ‘.

Quel est son pari ‘

French blue « 
se positionne sur un marché, qui n’est pas encore développé en France, celui du low cost long-courrier
 » qui est une « 
tendance lourde de l’économie
 », a indiqué Jean-Paul Dubreuil, président du conseil de surveillance du groupe Dubreuil.

« 
On ne veut pas louper le train qui passe. Dans le (low cost, ndlr) moyen-courrier européen ‘ beaucoup de gens dans notre pays ont estimé que ça ne marcherait pas. On a vu le succès de Ryanair (irlandais), EasyJet (britannique) et Vueling (compagnie espagnole, contrôlée par IAG, la maison-mère de British Airways) et on se dit qu’il n’y pas de raison de ne pas être aussi innovant
 », explique de son côté Marc Rochet, président de French blue.

Comment fonctionne le modèle low-cost ‘

Le modèle low-cost se caractérise par un nombre de rotations élevé des avions, un réseau point à point, des aéroports secondaires, une maximisation de la distribution directe, une flotte d’avions homogène, une minimisation des coûts structurels et une offre dépackagée.

« 
La recette c’est le meilleur avion possible au meilleur coût possible c’est ce que nous faisons (‘) en achetant nous-mêmes nos avions ‘, de revoir tous nos coûts sans exception, de bénéficier d’un certain effet volume et (‘) d’avoir des produits tarifaires qui attirent de nouveaux clients qui font croître les marchés
 », souligne M. Rochet.

La compagnie mise également sur une « 
optimisation de la production du personnel navigant
 » qui effectuera « 
entre 800 et 850 heures de vol par an
 », selon M. Rochet. L’écart de productivité entre Air Caraïbes et French blue est de 10 %, selon lui.

Quel impact sur le secteur français du long-courrier ‘

En Europe, seules quelques compagnies comme la norvégienne Norwegian et l’Allemande Eurowings se sont lancées sur le marché du low cost long-courrier alors que l’explosion du segment low cost moyen-courrier a bouleversé le secteur de l’aérien en Europe et fragilisé certains acteurs historiques.

French blue, qui est la première compagnie en France à se positionner sur ce créneau, vise une part de marché de 20 % sur Punta Cana, également desservie par Eurowings depuis Cologne-Bonn. À tel point que le concept est étudié par Air France-KLM qui annoncera en novembre s’il se lance dans ce type d’activité.

Deux autres compagnies françaises, Air France et XL Airways qui se définit comme une compagnie à « tarifs réduits » desservent déjà Punta Cana au départ d’Orly.

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