Explosion dans un haut-fourneau d’ArcelorMittal Dunkerque, pas de blessé (VIDÉO)

Explosion dans un haut-fourneau d'ArcelorMittal Dunkerque, pas de blessé (VIDÉO)

Les pompiers de Fort-Mardyck sont sur place mais on ignore pour l’instant s’il y a des blessés. L’incident se serait produit au niveau du haut-fourneau nº4 (HF4), qui se trouvait en phase de redémarrage après trois semaines d’arrêt. Selon nos informations, il y aurait eu un débordement de laitier (matière en fusion) au niveau de l’équipement.

La semaine dernière, une projection de matière en fusion avait déjà eu lieu sur le HF4, en phase de redémarrage, sans faire de victime.

Le HF4 devait faire l’objet de travaux au mois d’avril, notamment pour changer les boîtes de refroidissement. Il avait démontré, l’an dernier, quelques signes de fatigue, qui avaient justifié ces travaux, d’un montant de 16 millions d’euros.

Quelles conséquences économiques

L’usine d’ArcelorMittal Dunkerque totalise trois hauts-fourneaux
: les HF2, 3 et 4. L’année dernière, le HF2 avait subi une rénovation totale durant quatre mois, qui avait mobilisé un budget de 92 millions d’euros.

Avec ses trois hauts-fourneaux, le site ambitionne une production de 7 millions de tonnes d’ici 2017. Rencontré récemment, Éric Niedziela, le directeur d’ArcelorMittal Atlantique-Lorraine (AMAL), entité qui regroupe huit usines, dont Dunkerque (la maison-mère) et Mardyck, pour un total de 7 000 salariés, évoquait les investissements : «

Nous disposons d’une enveloppe de 54 millions d’euros pour les projets en cours et à venir sur l’entité AMAL, dont 40 millions pour Dunkerque et Mardyck (4 100 salariés). »

Sur ces 40 millions, 16 millions concernent le seul HF4, qui reste l’un des hauts-fourneaux les plus puissants au monde avec une capacité de production de 9 700 tonnes de fonte par jour. Démarré voilà trois semaines, le chantier consistait notamment à changer des boîtes de refroidissement et devait s’étaler sur environ un mois (de fin mars à fin avril). Et une fois achevés, ils devaient surtout permettre à l’usine d’atteindre l’objectif des 7 millions de tonnes.

L’incident survenu ce jeudi va-t-il le remettre en cause Pour Patrick Cléton, délégué CGT sur le site, il est trop tôt pour répondre : «
Avec cet incident, l’usine va forcément tourner au ralenti. Une enquête va être menée et les dégâts seront évalués. Maintenant, les réparations dureront-elles plusieurs jours, plusieurs semaines ou plusieurs mois, nous ne pouvons pas encore le dire.
»

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