Euro 2016-Pelouse du stade Pierre-Mauroy , le mal attaqué à la racine ! (VIDÉO)

Euro 2016-Pelouse du stade Pierre-Mauroy , le mal attaqué à la racine ! (VIDÉO)

Une odeur d’herbe fraîche. Sous le toit du stade Pierre-Mauroy, toujours aéré par une dizaine de ventilateurs géants, en bord de terrain, c’est ce qui frappait, jeudi en fin de journée, sur l’impressionnant chantier. La pelouse «la plus pourrie» de l’Euro a vécu.
On verra ce que donne la nouvelle, dimanche. Aucun joueur ne l’aura foulée d’ici là, pas même à l’entraînement. Mais elle peut déjà remercier le grand stade métropolitain de la couvrir. À défaut, ce qui a dégringolé du ciel jeudi l’aurait condamnée.

Les grandes man’uvres ont commencé dès la fin d’Italie – Irlande, mercredi soir
. Dans les coursives du stade, les tractopelles et autres engins guettaient le coup de sifflet final. Toute la nuit, une cinquantaine de personnes, employées par le prestataire pelouse habituel de la société ELISA, qui exploite le stade, se sont activées pour nettoyer le terrain de son «mobilier», buts, ampoules LED, câblages’, et retirer la pelouse si décriée.

Made in Pays-Bas

La pelouse retenue par l’UEFA a cette fois été acheminée des Pays-Bas. Un fournisseur différent, une autre qualité aussi, avec notamment l’utilisation d’un substrat plus adapté que le précédent. Comme à Marseille et Nice d’ailleurs. Autant de terrains pointés du doigt’ En gros, c’est comme pour rempoter une plante, le terreau et la terre du pot initial doivent être compatibles. Une part de l’explication, avec le mauvais transport et les délais, de la dégradation du premier gazon’

Le carré vert installé, encore faut-il en prendre soin, le rouler à plusieurs reprises, notamment, pour le faire prendre. Et éviter l’effet moquette mal collée. Mais, a priori, l’herbe devrait être suffisamment solide pour tenir jusqu’au bout de l’Euro sans que le stade Pierre-Mauroy soit à nouveau la risée de la planète football.

L’UEFA en avait le devoir

Depuis le début de semaine, à défaut d’endosser les responsabilités du ratage, la MEL, la métropole européenne de Lille, ELISA, et l’UEFA n’ont pas mégoté sur les efforts pour trouver, ensemble (si, si), une solution rapide. Le coût, supérieur aux 200 000′ de la précédente pelouse, est totalement supporté par l’instance européenne. Elle en a les moyens et, quelque part, le devoir. C’est elle qui, deux semaines avant l’Euro, avait ordonné le changement du terrain du LOSC qui, malgré une 15e place au classement des pelouses de la Ligue de football professionnel, avait refait surface au printemps. Il avait fini la saison en bon état à défaut d’être télégénique’

Après l’Eurobasket en septembre puis le Supercross mi-novembre, il avait déjà fallu replaquer, à un moment pas idéal où pas grand-chose ne pousse. Cette pelouse-là ne passera pas l’hiver non plus. Une autre, hybride, doit être posée pour le LOSC’

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