Euro 2016 , quatre mois avec sursis pour outrage et rébellion aux abords de la Fan zone

Euro 2016 , quatre mois avec sursis pour outrage et rébellion aux abords de la Fan zone

Samedi 25 juin 2016. À Lens, au stade Bollaert-Delelis, la Croatie affronte le futur vainqueur de l’épreuve, le Portugal. Aux abords de la Fan zone, un peu après 21 h, trois policiers contrôlent deux individus à l’intersection de la rue de Paris et du boulevard de Basly. L’un d’eux, un Liévinois de 24 ans parent de deux enfants, comparaissait au tribunal de Béthune, jeudi.

Dix cannettes de 50 cl

Avec son compagnon d’équipée, il commence par obtempérer aux ordres des policiers qui leur demandent de quitter les lieux. Avant que les deux hommes ne changent d’avis, n’insultent les forces de l’ordre et se débattent : outrage et rébellion. Le prévenu, qui avait éclusé une dizaine de bières de 50 cl lui occasionnant un taux d’alcool par litre expiré de 1,21 mg, frappe l’un des policiers.

Devant la présidente, il reconnaît les faits. «
Vous êtes sûr qu’avec le taux d’alcool que vous aviez, c’est bien un match de foot que vous vouliez voir
», demande la présidente. «
Le week-end, je peux boire beaucoup. Surtout s’il y a des événements spéciaux
», répond le prévenu, qui affirme avoir entamé des soins. «
Vous ne trouvez pas que c’est problématique d’entamer des soins et de boire dix cannettes de 50 cl
», poursuit la présidente. Avant de rappeler que «
l’alcool n’est pas une circonstance atténuante : c’est une circonstance aggravante
».

Six condamnations

sur son casier

Six condamnations à son casier judiciaire depuis 2010, sorti de prison en janvier 2016, le prévenu écoute les réquisitions du procureur, qui demande quatre mois d’emprisonnement assortis d’un sursis mise à l’épreuve pendant deux ans.

L’avocate du prévenu essaie d’apporter quelques précisions sur la psychologie de son client, qui est suivi par une psychologue et aurait subi des traumatismes durant son enfance. Une avocate qui apprécie la direction prise par les réquisitions du procureur, qui vont dans le sens d’une prise en charge des problèmes de son client.

Le tribunal suivra cet avis. «
Vous ne ferez pas de prison mais vous avez deux obligations : vous soigner de l’alcool, suivre des soins psychologiques et trouver du travail
», a détaillé la présidente. Une forme d’encouragement pour que le prévenu tourne le dos à ses problèmes.

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