Euro 2016 , Moussa Sissoko le fidèle lieutenant qui porte chance aux Bleus

Quand il est titulaire avec « DD », la France perd rarement. Une fois, en l’occurrence, c’était contre le Japon lors d’un match amical en 2012 au Stade de France (0-1). «
Tant mieux, je suis content si à chaque fois que je joue, on ne perd pas. Mais même quand je suis sur le banc, je veux que l’équipe gagne
», a-t-il admis avec le sourire timide, hier, à Clairefontaine.

Néanmoins, s’il débute contre l’Allemagne jeudi, ce n’est pas pour servir de trèfle à quatre feuilles sur la pelouse marseillaise. Sur son côté droit, le joueur de Newcastle a été en vue, notamment pour son activité et sa disponibilité, pendant la première heure de jeu contre les Islandais, dimanche. Il a joué simple et glané des ballons importants. En 4-2-3-1, le Parisien d’origine apparaît comme la solution idéale parce qu’il est discipliné, rigoureux et qu’il libère Pogba.

Performances régulières

«
Mon rôle consiste à bloquer mon couloir, à me projeter quand je le peux et, en phase de repli, à boucler l’axe. Quand je suis à côté de Paul (Pogba) et de Blaise (Matuidi), il y a plus de sécurité défensive. Paul peut être plus libéré, il peut aller vers l’avant, il sait que mon positionnement compense ses déplacements
», précise-t-il. Et encore un point de marqué. Enfin, Sissoko le discret parle très peu, sauf sur un terrain. «
Je donne des consignes, je replace mes équipiers, je dis que ce que je pense
», affirme-t-il.

L’ex-Toulousain se plie sans sourciller aux décisions du sélectionneur. Heureux d’être à l’Euro, il savoure. Son manque d’expérience européenne (deux matchs en tour préliminaire de Ligue des champions, 13 en Ligue Europa), sa dernière saison difficile en club (une descente en deuxième division) ne lui reviennent jamais comme un boomerang puisque ses performances demeurent régulières et intéressantes.

Le lieutenant est fidèle dans l’esprit comme dans le jeu. On en avait déjà eu un aperçu contre la Suisse. Suivi par Dortmund ces derniers jours, le milieu de terrain pourra encore être précieux contre l’Allemagne. Il ne faut pas l’oublier.