En direct , les conséquences politiques des confidences de Hollande

En direct , les conséquences politiques des confidences de Hollande

Le chat avec Bastien Bonnefous va commencer dans quelques minutes, merci de votre patience !

La discussion avec notre journaliste Bastien Bonnefous va débuter avec un peu de retard, mais vous pouvez poser vos questions dès maintenant, nous les mettons de côté.

« Un président ne devrait pas dire ça » : posez-vos questions sur les conséquences politiques

Depuis deux jours, l’entourage présidentiel essaie d’éteindre l’incendie. La sortie du livre « Un président ne devrait pas dire ça » (Stock) a provoqué une véritable onde de choc parmi les troupes du chef de l’Etat. « C’est hallucinant, je manque de mots pour dire sincèrement ce que je pense. Quelque chose entre le coup de massue et la goutte d’eau de trop », confiait, jeudi, un élu du PS, reflétant un sentiment largement partagé au sein de la majorité et du gouvernement.

« Un président ne devrait pas dire ça » : posez-vos questions sur les conséquences politiques

Notre journaliste Bastien Bonnefous répondra, à partir de 14 h 30, à vos questions sur les conséquences politiques de la sortie du livre de Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Avec la publication des bonnes feuilles de « Un président ne devrait pas dire ça », dans lequel le chef de l’Etat se laisse aller à la confidence, François Hollande est de plus en plus isolé.

Rappelons en quelques points la chronologie de cette polémique :

Mercredi paraissaient les bonnes feuilles d’un livre d’entretien entre les journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme et le chef de l’Etat « Un président ne devrait pas dire ça », fruit de quelque 60 entretiens entre François Hollande et les deux journalistes au cours du quinquennat. Tous trois avaient convenu que le chef de l’Etat ne relirait pas le livre avant publication. Dans l’ouvrage, François Hollande est cité tenant les propos suivant : « Cette institution, qui est une institution de lâcheté… Parce que c’est quand même ça, tous ces procureurs, tous ces hauts magistrats, on se planque, on joue les vertueux… On n’aime pas le politique. La justice n’aime pas le politique… » Dès mercredi soir, les deux plus hauts magistrats français étaient reçus à l’Elysée, à leur demande, voulant « essayer de comprendre » les commentaires rapportés. Insatisfaits des explications, jeudi matin, ces deux magistrats, Bertrand Louvel et Jean-Claude Marin, respectivement premier président et procureur général de la cour de Cassation donnaient une conférence de presse pour dénoncer l' »humiliation » que constituaient ces propos qui « posent un problème institutionnel ». François Hollande s’est trouvé isolé, torpillé jusque dans son propre camp et parmi ses plus proches.  D’où sa réaction, publiée ce midi dans un courrier adressé aux magistrats.

Les magistrats prennent acte d’un « début d’explication » de François Hollande

François Hollande dit « regrette[r] profondément ce qui a été ressenti comme une blessure par les magistrats »

L’Elysée vient de rendre public un courrier dans lequel le chef de l’Etat s’explique sur ses propos qui sont, affirme-t-il « sans rapport avec la réalité de [sa] pensée ».

Merci à tous de votre attention et de vos questions sur le débat de la primaire de la droite.

Nous vous proposons d’aborder maintenant une nouvelle séquence d’actualité avec la diffusion d’une lettre que François Hollande a adressée aux magistrats après les propos dans lesquels il évoque la « lâcheté » de la magistrature. Des mots qui ont provoqué un tollé dans l’institution judiciaire. 

Vous avez été nombreux à poser vos questions à Alexandre Lemarié tout à l’heure, voici le compte-rendu de cet échange :

« Un débat policé pour une droite divisée » à la Une du Monde

Le chat avec Alexandre Lemarié est à présent terminé, un grand merci pour vos nombreuses questions !

Alexandre Lemarié : Bonjour à tous ! 

Alexandre Lemarié, journaliste du Monde chargé du suivi de la droite va à présent répondre à vos questions sur le bilan du débat d’hier soir.

Oui, il a dit sur Twitter que ce débat avait montré qu' »il n’y a pas deux candidats qui ont déjà gagné comme le système médiatique veut l’installer ». 

Rien que pour vous, M. M. M., Alexis Delcambre du service médias du Monde vous répond: « Ces audiences sont seulement celles de TF1 en canal traditionnel, ce qui signifie que l’audience totale est encore plus forte ». 

Bonne journée M. M. M.

C’est difficile à dire à ce stade. Un sondage de la Sofres pour Le Figaro a circulé cette nuit donnant Alain Juppé gagnant, mais nous ne l’avons pas relayé, l’échantillon de sondés nous paraissant insuffisant.

Chaque candidat s’est illustré à différents égards, estime Matthieu Goar, journaliste du Monde chargé du suivi de la droite qui vous donne son sentiment :

« Alain Juppé s’est affiché en prudent qui s’efforce de prendre de la hauteur ; Nicolas Sarkozy a été tout en contrôle mais n’hésitant pas à répondre aux attaques ; Jean-François Copé a joué le pugnace ; Bruno Le Maire s’est posé en moderne mais parfois peu à l’aise ; François Fillon a été tout à son rôle d’économiste réaliste offensif quand il parlait d’honnêteté face à M. Sarkozy ; Nathalie Kosciusko-Morizet s’est affichée en personne moderne mais a parfois été brouillonne ; Jean-Frédéric Poisson a, lui, pu faire valoir sa différence. »

C’est le nombre de personnes qui ont regardé le d »bat hier soir, avec un pic à 6,5 millions.

Les chiffres d’audience de l’émission d’hier soir viennent de nous parvenir et ce débat a été un gros succès de ce point de vue là. Il a permis à TF1 de capter 26,3 % des parts d’audience de la soirée télévisée. C’est beaucoup plus que le premier débat de la primaire socialiste il y a quatre ans, nous apprend Alexis Delcambre, journaliste du Monde chargé du suivi des médias.

En nombre de téléspectateurs, à titre de comparaison, jeudi dernier, « L’Emission politique » avec Alain Juppé avait réuni 2,76 millions de téléspectateurs, presque autant que Nicolas Sarkozy lors de son passage dans cette même émission le 15 septembre (2,7 millions).

Chère empathie, nous ne pouvons que souscrire à votre proposition, d’autant que nous nous efforçons au Monde.fr de décrypter en temps réel les déclarations des politiques dans la mesure du possible dans nos directs.

En ce qui concerne le débat d’hier soir, vous pouvez d’ores et déjà vous abreuver de cet article des Décodeurs qui sont restés très tard dans la nuit pour vérifier les propos tenus pendant le débat. 

Ce qu’a dit Jean-Frédéric Poisson ce matin

Le président du Parti chrétien-démocrate, qui s’est distingué sur plusieurs thèmes hier soir (35 heures, burkini, syndicats), le faisant sortir de l’anonymat auquel il était jusque-là cantonné, était l’invité de BFM-TV ce matin. Ce qu’il a dit :

Sur l’émission : « Un format pareil ne permet pas de parler de politique, il permet de parler de gestion, on a très peu parlé de politique. Il permet assez peu de faire de débat de fond, il relève plus d’une succession de points de vue, on est plus tentés de faire un catalogue de propositions. »Sur le match Trump-Clinton : « Aujourd’hui [après les dernières déclarations de Trump] je pourrais un peu moins voter pour lui. Mais Trump dit : Moi, je vais m’occuper de vous.’ Je maintiens que si Mme Clinton était élue, sa proximité sinon sa dépendance avec Wall Street n’est pas une bonne nouvelle pour notre économie. »Sur Robert Ménard à Béziers : « Je comprends que beaucoup d’électeurs bitterrois et élus Les Républicains aient voté pour lui. Quand 61 % des enfants dans les écoles sont d’origine étrangère avec quelques pourcentages de plus de gitans, qui ne parlent pas la langue française, il faut leur apprendre à lire et écrire, mais comment voulez-vous le faire « Sur ce qu’il ferait en cas de second tour entre le PS et le FN : « Je serais très ennuyé, les socialistes ont fait mal à la France mais je ne crois pas que Marine Le Pen soit en mesure de gouverner le pays aujourd’hui. (‘) Quand je vois comment des élus FN gouvernent leur ville, ça ne me rassure pas. Je ne crois pas que le Front soit capable de diriger la France en la maintenant dans la tranquillité. »

Sur l’immigration : « Quand on est réfugié, il vaut mieux être à Tripoli qu’à Calais ou sous les lignes du métro parisien. Il faut leur faire comprendre. Nous n’avons pas d’avenir à leur proposer, mais une fois qu’ils sont sur le territoire, je crois que c’est la grandeur de notre pays de s’en occuper. »

Sur la laïcité : « La loi de 1905 garantit la liberté religieuse. Cette garantie se fait jusqu’à pouvoir porter le vêtement qu’on veut, c’est pour ça que je suis contre l’interdiction du burkini. » 

Sur la relation avec la Syrie, alors qu’il a rencontré Bachar Al-Assad par deux fois : 

« La France n’aurait pas dû fermer l’ambassade de Damas en mars 2012. Nous sommes aveugles en Syrie depuis quatre ans et demi, j’y suis allé pour me rendre comte que non Bachar Al-Assad ne partirait pas, et donc il faut discuter avec lui. Cela ne veut pas dire qu’on est d’accord avec lui. La guerre qui est faite en Syrie est d’une saleté ignoble, s’il y a des crimes ils seront jugés. Mais pour les intérêts français, si Bachar Al-Assad quitte Damas demain matin, un régime sunnite radical s’installe. »

Sur le défilé de la Manif pour tous prévu dimanche : 

« Oui j’irai comme à chaque fois. »

Qui a dit vrai Qui a dit faux hier soir

Cette cure de détox vous est offerte par Les Décodeurs.

Deux autres débats sont prévus les 3 et 17 novembre avant le premier tour, programmé le 20 novembre.  

Elle dit attendre « avec impatience » les audiences du débat. Son bilan :

« Je suis heureuse d’avoir passé quelques messages sur une idée de la modernité, dans la rénovation, la refondation. »

Elle ajoute : « Je reste sur ma faim sur les sujets abordés. Je regrette qu’on n’ait pas parlé d’éducation, de santé, d’Europe » qui pourraient être au programme des prochains débats.

Cher Antoine, nous comprenons votre impatience, mais les résultats, ce n’est pas avant le 27 novembre 🙂 

Merci de votre question.

Alain Juppé propose une durée légale du travail de trente-neuf heures hebdomadaires, assortie d’une liberté de négociation en entreprise. 

Gérald Darmanin, également soutien de Nicolas Sarkozy, était, lui, invité sur LCI.

Il a livré son propre bilan de ce débat et sans surprise c’est son candidat qui était « le plus présidentiel » selon lui.

Merci, c’est rectifié ! 

François Baroin, soutien de Nicolas Sarkozy est invité sur Europe 1 :

Il n’y a pas eu de pugilat, c’est plutôt rassurant pour notre électorat.

 « Ça ne vise personne mais ça concerne tout le monde »

Cette déclaration de Bruno Le Maire est significative du (seul) moment où le débat d’hier soir s’est tendu : celui où les affaires politico-judiciaires ont été abordées, analyse Matthieu Goar, journaliste chargé du suivi de la droite.

Avez-vous bien suivi le débat hier soir

Un « Qui a dit  » géant vous est offert par notre collègue Maxime Ferrer. Envoyez-nous vos scores !

François Hollande « ne se facilite pas la tâche » (Cambadélis)

Réagissant aux propos du chef de l’Etat rapportés dans le livre de nos collègues Gérard Davet et Fabrice Lhomme Un président ne devrait pas dire ça (Stock), le premier secrétaire du PS a paru mettre en garde le président de la République :

« On est excessif avec le président de la République mais il ne se protège pas de cet excès (‘) Je pense qu’il aurait été plus juste d’écrire un livre mais pas de se confier à tant de journalistes. [Il] est encore en situation de rassembler mais il ne s’est pas facilité la tâche. »

Ses confidences aux deux journalistes mettent en colère un certain nombre de piliers du Parti socialiste. Dans un entretien à La Provence ce matin, Claude Bartolone, qui préside l’Assemblée nationale, déclare :

« Un président ne doit pas autant se confesser. Le devoir de silence fait partie de sa fonction. (‘) François Hollande est pleinement responsable de ses décisions. Mais je me pose des questions sur sa volonté. Une hésitation transparaît. Je lui ai fait part de ma stupéfaction. Il y a un grand besoin d’explication pour comprendre s’il veut vraiment être candidat. »

Sarkozy et Juppé : « frères siamois d’une même politique économique »

Avant les membres du parti Les Républicains, Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, était l’invité de RTL ce matin. Lui aussi a regardé le débat d’hier soir, qu’il a trouvé « barbant ». Il déplore des propositions allant dans le sens d’une « régression sociale sans précédent ».

Pour M. Cambadélis, MM. Juppé et Sarkozy sont « les frères siamois d’une même politique économique », message directement adressé aux électeurs de gauche ayant l’intention d’aller voter pour le premier à la primaire de la droite.

Difficile à évaluer ce matin tant aucun candidat n’est sorti du lot. Les enquêtes d’opinion et la suite de la campagne le diront’

Trois intox repérées dans le débat d’hier’

Bonjour et merci pour cette question,

Notons toutefois qu’hier M. Sarkozy a affirmé qu’il avait bénéficié de « cinq » non-lieux ; ce qui est faux.  

Quel bilan, quelles réactions après ce débat ‘

Nous y reviendrons toute la journée avec nos journalistes mais commençons par les réactions politiques. Seuls deux candidats de la primaire de la droite sont invités dans les matinales de radio et de télévision ce matin :

Nathalie Kosciusko-Morizet sera sur France Info à 8 h 30Jean-Frédéric Poisson sera sur BFM-TV – RMC à 8 h 35

Les autres matinales sont, elles, largement occupées par les soutiens de Nicolas Sarkozy : Eric Woerth, Christian Jacob, François Baroin et Rachida Dati font partie des invités des matinales. 

Nous les écouterons.

Allez revenons sur le débat d’hier, et d’abord, si vous ne l’avez pas suivi, voilà l’essentiel des déclarations faites par les candidats.

Promis, on revient très vite sur l’actualité d’hier soir, mais avant rappelons les informations politiques majeures d’hier, hors primaire de la droite :

La tension monte entre Hollande et les magistrats après les propos du chef de l’Etat sur la magistrature rapportés dans le livre Un président ne devrait pas dire ça, de nos collègues Gérard Davet et Fabrice Lhomme. Les juges les plus importants ont réagi hier à ce qu’ils estiment être « une humiliation ».

Comme d’habitude, toutes vos questions, interrogations, remarques sont les bienvenues !

Bonjour et bienvenue dans ce direct !

C’est vendredi et comme vous pouvez l’imaginer, nous allons longuement revenir sur le débat entre les candidats de la primaire de la droite qui s’est déroulé hier soir et que vous avez pu suivre en direct, ici même.

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