En direct , la droite tente le rassemblement derrière Fillon

En direct , la droite tente le rassemblement derrière Fillon

La droite et sa « tragi-comédie pathétique »

Dans sa chronique hebdomadaire, Gérard Courtois, éditorialiste au Monde analyse la crise qui a secoué la droite et la candidature de François Fillon ces dernières semaines :

Si l’on n’était à moins de sept semaines d’une élection présidentielle censée tracer l’avenir de la cinquième puissance mondiale, l’on pourrait éventuellement trouver cocasse ce festival de coups fourrés et de tartufferies. Comme chez Guignol, on pourrait rire de cette élection imperdable qui menace de tourner à l’humiliante déroute. Mais, précisément, l’on n’est pas chez Guignol et, au-delà de ce médiocre psychodrame et de ses rebondissements, le constat est là : une élection présidentielle qui, quoi qu’on en pense, reste le moteur de la vie politique nationale et qui se trouve, chaque jour davantage, embourbée, empêchée, déstabilisée et dénaturée.

Benoît Hamon « ni inquiet ni en colère » après l’interview de Claude Bartolone

Benoît Hamon s’est dit « ni inquiet ni en colère » après les propos du président de l’Assemblée nationale, qui a déclaré dans une interview au Monde avoir « du mal à (se) reconnaître dans (sa) campagne ». « Tout va bien, je suis en bonne santé ! » a déclaré le candidat socialiste, qui effectue ce mardi un déplacement dans les Bouches-du-Rhône.

L’UDI, qui a retiré son soutien à François Fillon vendredi, est dans une phase critique, divisée sur la réaction à avoir après le maintien du candidat. Voici un petit état des lieux :

Des centristes pro-Fillon. La composante de l’UDI Les Centristes (anciennement Nouveau centre), conduite par Hervé Morin, se range fermement derrière la candidature de M. Fillon. Elle est composée de personnalités comme Maurice Leroy ou Philippe Vigier.  La tentation Macron. M. Borloo déclare au Monde vouloir voir « une recomposition politique entre des forces de gauche modernes et une droite progressiste ». Des propos qui,sans exprimer un soutien franc et massif à Emmanuel Macron, s’accordent néanmoins avec la démarche engagée par ce dernier .  Des discussions avec Les Républicains. LR va reprendre les discussions « à partir d’aujourd’hui », a déclaré le président du conseil national des Républicains, Luc Chatel. « Il y avait un accord sur les législatives qui était pratiquement bouclé, nous souhaitons qu’il puisse aboutir. L’accord n’est pas caduc », a-t-il insisté sur RTL.

Pour Corbière, l’Europe de la défense est une « Europe de la guerre »

Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, s’est opposé à une relance européenne autour d’une Europe de la défense, en qualifiant cette idée de potentielle « Europe de la guerre (…) harmonisée sur l’OTAN ». « Ils sont en train de mettre en place une sorte de défense européenne et je ne suis pas d’accord », a déclaré M. Corbière sur RMC, au lendemain d’un mini-sommet européen.

L’Europe, telle qu’ils sont en train de vouloir la réorienter, c’est autour d’un Parlement européen de la zone euro, c’est-à-dire autour du fric, et de la mise en place d’un quartier général européen, c’est-à-dire une Europe qui, potentiellement, peut être une Europe de la guerre, parce qu’en plus harmonisée sur l’OTAN.

Pas de vote électronique pour les Français de l’étranger : un « déni de démocratie » pour Fillon

Le candidat de la droite a publié un communiqué dans lequel il s’insurge de la décision du gouvernement de supprimer le vote électronique aux législatives pour les Français de l’étranger. « La soi-disant cybermenace n’est qu’un prétexte visant à masquer l’incompétence et la désinvolture d’un gouvernement qui est incapable de tenir ses promesses et change les règles du jeu démocratique à trois mois du scrutin », écrit M. Fillon. « C’est non seulement un déni de démocratie mais c’est aussi un beau gâchis d’argent public dont le gouvernement socialiste porte l’entière responsabilité. »

Bonjour,

L’objectif de ce petit-déjeuner organisé ce matin au Sénat était visiblement de commencer à persuader des juppéistes de participer à la campagne de François Fillon. Jean-Pierre Raffarin et Valérie Pécresse « essaient de ramener ceux qui se sont éloignés pour qu’ils reviennent faire campagne sur le projet », a déclaré un participant à l’Agence France Presse. « Ce qui ressort de la réunion et ce qui les a troublés, c’est la mise en cause de l’institution judiciaire » par M. Fillon, « c’est une ligne rouge pour eux », a ajouté une autre personne présente.

Assistaient notamment à cette réunion : Fabienne Keller, sénatrice du Bas-Rhin; Gilles Boyer, ex-trésorier de la campagne de Fillon, démissionnaire; Alain Lamassoure, député européen; Jean-Baptiste Lemoyne, sénateur de l’Yonne; Benoist Apparu, député de la Marne.

Accoyer : Fillon a déjà « organisé des contacts avec ceux qui se sont éloignés »

Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains, a déclaré sur LCI que François Fillon avait « d’ores et déjà organisé un certain nombre de contacts avec ceux qui s’étaient éloignés ». De nombreuses personnalités ont démissionné la semaine des postes qu’ils occupaient dans la campagne du candidat : son directeur de campagne, Patrick Stefanini; son porte-parole, Thierry Solère; son trésorier, Gilles Boyer… 

« Ce sont des départs qui sont significatifs », a concédé M.Accoyer, qui n’a pas précisé exactement qui a été contacté.

J’ai personnellement bon espoir (…) que de toute façon, parce qu’il n’y aura qu’un seul bulletin de vote lors du premier tour de l’élection présidentielle, nous nous retrouvions.

Le secrétaire général de LR est également revenu sur les événements des derniers jours, expliquant que Nicolas Sarkozy avait dit à François Fillon « ‘réfléchis, s’il y a une autre solution' », ou encore que lui-même avait eu « des entretiens » avec M. Fillon, pour exprimer ses doutes sur la campagne. « Tout a changé depuis », a-t-il cependant assuré, appelant à revenir « à l’essentiel », c’est-à-dire au « programme » de François Fillon, aux « problèmes de la France », et aux « solutions » à y apporter.

 Bonjour,

le Conseil constitutionnel a reçu pour l’heure 3 155 parrainages, et doit publier une nouvelle vague de noms ce mardi en fin d’après-midi. Difficile pour l’heure de tirer un bilan de la réforme entrée en vigueur cette année, qui veut que tous les parrainages soient rendus publics : les élus ont jusqu’au 17 mars, 18 heures, pour envoyer leur formulaire. On verra alors si le nombre de parrainages reçu a baissé par rapport à 2012 (15 047 formulaires avaient été reçu).

Jean-Louis Borloo: « La situation me paraît pathétique »

Vendredi, l’UDI a décidé de retirer son soutien à François Fillon, et demandé à LR de « changer de candidat ». Aussi, le maintien du député de Paris ennuie le parti centriste, divisé quant à la réaction à adopter.  Beaucoup de ceux qui rejettent désormais la candidature de M. Fillon misaient sur M. Juppé. Certains même plaidaient pour un « tandem » Juppé-Borloo. Ces derniers jours, le fondateur de l’UDI, entre deux déplacements en Afrique, a été abondamment consulté mais il n’a pas l’intention de replonger dans le bain politique. Mais M. Borloo n’entend pas, pour l’heure, adouber tel ou tel candidat. Il explique au Monde :

Je ne suis vraiment pas dans le jeu politique. Je ne suis pas à la man’uvre mais la situation me paraît pathétique. La question se pose au-delà de l’élection présidentielle. Il faut se projeter à fin juin, au moment du vote de confiance au nouveau gouvernement. Y a-t-il une majorité possible et laquelle Peut-on encore dire aujourd’hui que c’est la droite et le centre A bien des égards, ça me semble difficile.

Bartolone « a du mal à me reconnaître » dans la campagne de Hamon…et s’attire des critiques

Marie-Pierre de la Gontrie, conseillère PS de Paris a réagi sur Twitter à l’interview qu’a donné Claude Bartolone au Monde, dans laquelle il se dit pas convaincu, pour l’heure, par la campagne de Benoît Hamon. L’élue fait référence à la campagne pour l’élection régionale en Ile-de-France en 2015 : Mme de la Gontrie, candidate à l’investiture, s’était ralliée à M. Bartolone quand ce dernier avait annoncé se lancer dans la course.

« L’essentiel, c’est d’être fidèle au parti grâce auquel on a fait sa carrière », a lui lancé l’ancien ministre PS Philippe Martin, qui fait partie de l’équipe de campagne de Benoît Hamon.

Pour Anne Hidalgo, Emmanuel Macron « n’est pas un candidat de gauche »

La maire PS de Paris a affirmé sur Europe 1 que Emmanuel Macron n’était pas un « candidat de gauche », critiquant un programme qu’elle considère comme « très proche de celui de François Fillon sur beaucoup d’aspects ».

C’est un homme du centre, d’une droite libérale, regardez son programme d’ailleurs très proche de celui de François Fillon sur beaucoup d’aspects.

L’Etat ne compense pas du tout pour les compétences qu’il transfère ou qu’il récupère des collectivités. Pour une ville comme Paris, la taxe d’habitation, c’est 800 millions d’euros. Vous croyez vraiment que l’Etat va verser 800 millions d’euros alors qu’il me doit déjà ce que je verse en son nom, sans qu’il compense, sur l’aide pour les personnes âgées pour la perte d’autonomie et au titre du RSA

Tribune de Patrick Braouezec (Front de gauche) : « Je voterai pour Emmanuel Macron »

Dans une tribune au Monde, le président FDG de Plaine Commune (Seine-Saint-Denis) mesure les conséquences dramatiques d’un second tour à la présidentielle « droite extrême – extrême droite » et appelle à voter pour le candidat d’En marche !

Bonjour,

Les cadres du parti Les Républicains interrogés ce matin sur le sujet dans les médias ont bien confirmé la tenue de cette réunion. « L’idée, c’est le rassemblement de la famille », a expliqué le sénateur Bruno Retailleau sur RMC, évoquant une rencontre qui pourrait avoir lieu demain.

François Fillon, le virage populiste 

En s’en prenant à la justice et à la presse, en criant au complot, l’ancien premier ministre a signé une rupture idéologique destinée à sauver sa candidature. Une vraie rupture de la part de cet homme habituellement pondéré, qui s’est toujours dit imperméable à toute « démagogie » et à toute « surenchère » dans le passé. 

A droite, l’heure est aux appels au rassemblement

Les personnalités du parti Les Républicains se sont succédé dans les matinales des radios et des télévisions avec un mot d’ordre : unité derrière François Fillon.

« On est dans une situation où François Fillon est le candidat », a expliqué le député de la Drôme sur FranceInfo.

Donc on va peut-être arrêter l’automultiaion. A un moment, stop : principe d’utilité. Certains sont pro-Fillon par passion, d’autres par raison, certains par utilité’ Il faut que tout ça se rassemble.

L’ancien candidat à la primaire à droite avait pris ses distances avec Fillon et refusé de se rendre au rassemblement du Trocadéro.

Le député des Alpes-Maritimes est un soutien de François Fillon.

Larcher raconte avoir demandé à Fillon « les yeux dans les yeux » de cesser sa candidature

Le président du Sénat Gérard Larcher a expliqué sur France Inter « assumer la distance (qu’il a) prise avec François Fillon » au cours de la crise que traverse la droite. 

Moi, je lui ai dit directement dans son bureau, beaucoup l’ont fait par communiqué. Je lui ai dit qu’il me semblait opportun de cesser cette candidature.

Cependant, « aujourd’hui, il n’y pas d’autre alternative », a souligné M. Larcher, Alain Juppé ayant définitvement fermé la porte à une candidature lundi. « Il y avait urgence à prendre une initiative. Il fallait faire cesser le psychodrame », a-t-il ajouté, à propos du comité politique de LR qui s’est tenu hier et a prôné l’unité derrière M. Fillon

Bonjour Marie,

le comité politique du parti Les Républicains est composé des cadres du parti. Hier, étaient présents : Gérard Larcher, Bernard Accoyer, Christian Jacob, Bruno Retailleau, Laurent Wauquiez, Isabelle Le Callennec, François Baroin, Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Solère, Jean-Frédéric Poisson, Jean-François Copé, Annie Genevard, Luc Chatel, Daniel Fasquelle et Jean-François Lamour.

Ce comité politique, présidé par M. Larcher, est à différencier de l’équipe de campagne de François Fillon, dont plusieurs personnes, dont M. Solère, précédemment cité, ont démissionné. 

Claude Bartolone : « J’ai du mal à me reconnaître dans la campagne de Benoît Hamon »

Le président de l’Assemblée nationale, qui met un terme à sa carrière de député en juin, explique dans une interview au Monde n’avoir pas encore fait son choix pour le premier tour entre le candidat du PS et Emmanuel Macron. « J’ai des divergences de fond avec [M. Hamon], notamment sur la question de la fin du travail », dit-il.

Voici un aperçu de ce que nous allons suivre ce mardi :

Les rendez-vous se poursuivent à droite : Jean-Pierre Raffarin a invité les juppéistes à un « petit déjeuner politique » tandis que les parlementaires sarkozystes doivent se réunir demain matin Les candidats à la présidentielle sont en déplacement : Emmanuel Macron aux Mureaux, dans les Yvelines; Benoît Hamon dans les Bouches-du-Rhône; François Fillon à Orléans, où il tient une réunion publique à 19 heures. Le Conseil constitutionnel doit publier en fin d’après-midi la troisième vague de parrainages d’élus en vue de la présidentielle. L’UDI réunit son bureau politique à 19 heures.

Commençons la journée par un petit retour sur l’actualité d’hier :

Bonjour, et bienvenue dans ce direct consacré à l’actualité du mardi 7 mars.

Vous connaissez le principe : vous pouvez poser vos questions ou nous faire part de vos remarques dans les commentaires, et nous tâcherons d’y répondre au mieux tout au long de la journée.

Leave A Reply