En Colombie le cessez-le-feu avec les FARC limité au 31 octobre

En Colombie le cessez-le-feu avec les FARC limité au 31 octobre

Le président va s’entretenir mercredi Alvaro Uribe et Andres Pastrana, qui ont mené une intense campagne pour le rejet de l’accord de paix avec la guérilla.

Le président colombien, Juan Manuel Santos, a annoncé mardi 4 octobre que le cessez-le-feu avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), était limité au 31 octobre, dans l’attente de trouver une issue à la crise suscitée par le rejet de l’accord de paix.

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« J’espère que nous pourrons avancer (‘) pour concrétiser les dispositions et les accords qui nous permettent de mettre en uvre la solution à ce conflit », a ajouté le chef de l’Etat, dans une déclaration télévisée depuis le palais présidentiel Casa de Nariño.

Cette annonce intervient au lendemain du lancement par M. Santos de nouveaux pourparlers avec la guérilla marxiste, « afin d’aboutir à un accord et au rêve de toute la Colombie d’en finir avec la guerre ».

Réunion avec Alvaro Uribe et Andres Pastrana

Dimanche, la population avait rejeté par référendum l’accord conclu entre Bogotá et les FARC. Le président se réunira par ailleurs mercredi, à huis clos et séparément, avec ses prédécesseurs Alvaro Uribe et Andres Pastrana, qui ont mené une intense campagne pour le « non ». Ces réunions visent, a tweeté M. Santos, « à dialoguer avec un esprit constructif en faveur de la paix ».

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Un cessez-le-feu bilatéral, et à l’origine définitif, avait été décrété le 25 août, au lendemain de la conclusion des négociations menées depuis près de quatre ans à La Havane avec la principale guérilla du pays. La trêve était entrée en vigueur le 29 août et aucun incident n’a été enregistré depuis.

L’accord, prévoyant notamment la démobilisation des 5 765 combattants des FARC et la conversion de la guérilla en mouvement politique légal, avait ensuite été signé par M. Santos et par le commandant en chef du mouvement, Timoleon Jimenez « Timochenko » le 26 septembre lors d’une cérémonie solennelle à Carthagène des Indes.

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« Plus large légitimité » à la paix

Pour entrer en vigueur, le texte de 297 pages devait être approuvé par les électeurs, une consultation non obligatoire, mais voulue par le président pour donner une « plus large légitimité » à la paix.

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Alors que la plupart des sondages prédisaient une large victoire du « oui », c’est le « non » qui l’a emporté dimanche avec 50,21 % des voix contre 49,78 %, lors d’un scrutin marqué toutefois par une forte abstention de 62 %.

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Au fil des décennies, le complexe conflit colombien a impliqué les FARC, issues en 1964 d’une insurrection paysanne, mais aussi d’autres guérillas d’extrême gauche, des milices paramilitaires d’extrême droite et les forces armées. Il a fait plus de 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,9 millions de déplacés par la violence.

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