Embarquement pour un vol de meeting depuis le cockpit de la Patrouille de France à Prouvy (VIDÉO)

Embarquement pour un vol de meeting depuis le cockpit de la Patrouille de France à Prouvy (VIDÉO)

Pour le coup, c’est un privilège. Pas tous les jours qu’on peut s’installer comme pour de vrai aux commandes d’un avion de la Patrouille de France, et participer à une démonstration en vol. Grâce à Laurent Deprez, le fils de Pierre, patron du meeting aérien de Valenciennes, grâce aussi et surtout à tout le personnel de la PAF, il ne vous reste plus qu’à enfiler votre casque.

Les mécaniciens de la Patrouille ont installé une caméra Go Pro dans l’habitacle d’un Alphajet, celui du capitaine Cyril, numéro 3 dans la formation de vol.

Un vol à plus de 550km/h

Privilège supplémentaire, c’est le capitaine en personne qui nous raconte et explique le vol, presque en direct. Un pilote très expérimenté, à 33 ans. Un an de Patrouille, quatre aux commandes d’un Mirage 2000, quatre sur Rafale. Allez, on ouvre grand les yeux, et les oreilles :

«
Le dernier vol d’entraînement de la Patrouille au-dessus de Prouvy, nous allons répéter exactement la démonstration que nous allons faire à Péros-Guirrec, en Bretagne, le lendemain. une démo que nous avons déjà mémorisée tous ensemble, en salle, à la seconde près. Ce que nous appelons la mentalisation. La démonstration va durer exactement 25 minutes. Comme d’habitude, le leader et son second ont fait un premier vol de repérage, afin de caler notre axe de présentation en fonction des repères géographiques autour de l’aérodrome. Et c’est parti
».

«
Nous volons à 300 n’uds, un peu plus de 550 km/h. L’Alphajet est un vrai avion de chasse, qui peut monter jusqu’à 550 n’uds, mais il faut laisser le temps au spectateur d’apprécier. Nous avons tenu compte de la météo. Nous avons trois formats de démonstration, en fonction du ciel et du plafond, ils prennent plus ou moins de hauteur. Ici, il fait grand beau, c’est le grand format. Le moment exigeant le plus de concentration, ce sont les figures du début. Le ruban à huit surtout, les avions sont à la queue leu leu. En fait, la complexité change pour chaque pilote, en fonction de sa place dans la formation. Dans le ruban, mon rôle de numéro trois est décisif. Mon avion doit être parfaitement stable, c’est lui qui sert de base aux autres pilotes. Aucun soubresaut. Ça se travaille, tout l’hiver, avec deux vols d’entraînement par jour. Le truc Ne pas tenir compte des turbulences éventuelles dues au vent. Il faut les subir sans tenter de les contrer aux commandes. Tous les autres pilotes font pareil. La turbulence étant la même pour chaque avion, ils resteront alors parfaitement alignés. La rigueur et l’esprit d’équipe, deux des valeurs de la Patrouille. En faire partie, pour moi, ce n’est pas une parenthèse dans ma vie de militaire, ni dorée, ni magique. C’est tout simplement mon rêve de gosse que je réalise. Enfant, j’ai vu la Patrouille de France. C’est pour elle que je suis devenu pilote de chasse
».

(1) L’image inversée sur cette vidéo est due au positionnement de la caméra dans le cockpit, contraint. Le capitaine Cyril y apparaît tête en haut lorsque son avion passe sur le dos.

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