Dunkerque, sur Dunkirk production et photographes comme chats et souris

Dunkerque, sur Dunkirk production et photographes comme chats et souris

Missionnés par la production du film Dunkirk, ils multiplient les sprints à un rythme effréné. Une chasse incessante. Leurs proies Les curieux qui auraient la tentation de se garer ou, pire, de prendre des photos du tournage en cours sur la jetée est. Une traque entre les chats et les souris (qui n’ont pas non plus un boulot facile !) avec, pour arme, la persuasion. Rien de plus. «
Car rien, n’empêche quiconque de circuler, s’arrêter, ou prendre une photo sur le domaine public, assure ce photographe indépendant.
En plus, nous photographions des gens dans le cadre de leur travail, que ce soit le réalisateur, les techniciens, les acteurs ou les figurants. On ne prend pas de photos dans le cadre privé ou dans des situations embarrassantes. La production essaie de nous empêcher mais elle n’en a pas le droit. Il ne faut pas se laisser faire.
»

Les censeurs à contre-pied

En planque pour son plaisir, Vincent évoque l’aspect mémoriel de sa mission, souligne sa volonté de transmission. «
Je ne suis pas journaliste mais comme les photographes de presse je veux témoigner de ce qui se passe vraiment. Montrer modestement comment un film se fabrique. Pour la postérité. Si les photographes sont censurés c’est une partie de cette mémoire qui disparaît et, au final, nous n’aurons que les images lisses que les producteurs voudront bien donner au moment de la sortie du film. Les à-côtés sont importants. La fabrication du film, la transformation des lieux, le travail des techniciens dans l’estacade’
»

Faisant le parallèle avec le film Week-end à Zuydcoote, le photographe indépendant pointe un paradoxe qui ne le fait pas vraiment sourire. «
Aujourd’hui on manque de photos du tournage du film d’Henri Verneuil. Pourtant, à l’époque il n’y avait pas le genre de restrictions que l’on connaît aujourd’hui. Mais les gens n’avaient pas beaucoup d’appareils photos. Aujourd’hui les moyens de communication sont multiples mais les verrous sont partout.
»

Alors, jouant avec les barrages, il se fait fort de les contourner, de prendre les censeurs à contre-pied. «
Ces derniers temps j’ai pu ruser car je connais les bons endroits’ Et comme je fais parfois des reportages animaliers j’ai des tenues et des matériels pour me camoufler. Dernièrement, l’une de ces planques a été découverte et le lendemain l’accès était barré par deux vigiles et des grilles posées.
» Direction un autre « spot ».

Au loin, les vigiles courent toujours’

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