Dunkerque , le tournage de Dunkirk remet en lumière l’opération Dynamo

Dunkerque , le tournage de  Dunkirk  remet en lumière l'opération Dynamo

Une nasse. Imaginez une nasse qui se referme jour après jour, combat après combat. À l’intérieur, des soldats anglais et français. À l’extérieur, une armée allemande qui avance vers le littoral. Ainsi se présente la situation deux semaines après le début de l’invasion des Pays-Bas, de la Belgique et de la France le 10 mai 1940.

Que faire Lutter bien sûr, ce que firent le corps expéditionnaire britannique ainsi que les soldats français. Mais aussi penser à organiser un repli par mer vers la Grande-Bretagne quand la situation devint intenable.

Les manuels ont retenu un nom opération Dynamo et une période du 26 mai au 4 juin. Les historiens parlent de «
la plus grande opération de rembarquement militaire de tous les temps
», qui plus est organisée sous la pression des événements.

Au-delà des espérances

Pendant ces dix jours, 848 navires militaires et civils, français et britanniques, ont participé à l’évacuation, du croiseur au remorqueur, du patrouilleur au canot de sauvetage. Beaucoup ont effectué plusieurs allers et retours au départ de la jetée de Dunkerque et des plages de Bray-Dunes à Malo. Le Princess-Elizabeth, amarré entre la communauté urbaine et le Pôle Marine, entretient cette mémoire : quatre voyages pour ce little ship, ancien bateau à roues à aubes.

L’opération a réussi bien au-delà des espérances. L’amirauté britannique pensait rapatrier au mieux 45 000 hommes : 338 226 ont été sauvés (environ deux tiers de Britanniques, un bon tiers de Français).

« L’esprit de Dunkerque »

Pendant tout ce temps, les Allemands ne sont pas restés l’arme au pied. Infanterie, artillerie et chars ont continué à resserrer leur étreinte. Leurs bombardiers ont transformé la ville et son port en un tas de ruines. «
30 000 bombes incendiaires, 15 000 bombes explosives, des centaines d’immeubles écrasés ou incendiés, plus de 1 000 morts
», énumère Patrick Oddone (Dunkerque l’extrême 1939-1940) pour la journée du 27 mai. En mer, des vedettes rapides ont traqué les navires alliés, également menacés par des mines.

Dynamo, ce sont aussi près de 5 000 morts péris en mer et 35 000 soldats français capturés sur les plages.

«
On ne gagne pas les guerres avec des évacuations
», a déclaré Churchill, premier ministre britannique dès le 4 juin. Sans doute, mais c’est bien dans cette évacuation finalement réussie que s’est forgé outre-Manche «
the Dunkirk spirit
», « l’esprit de Dunkerque », pétri de la certitude que le régime nazi finirait par être vaincu.

Dynamo en deux mots

Pourquoi ce nom d’opération Dynamo C’est l’appellation codée que les Britanniques ont donnée à l’opération de rembarquement des troupes françaises et anglaises coincées dans Dunkerque et sur les plages.

Il vient de Dynamo room, une salle de réunion aménagée dans les galeries souterraines du château de Douvres, là où le vice-amiral Bertram Ramsay a mis au point le plan d’évacuation d’urgence. Durant la Première Guerre mondiale, cette pièce a abrité un générateur d’électricité pour alimenter le château.

L’opération a officiellement commencé le 26 mai 1940, à 18 h 57. Cependant, dans les jours précédents, des navires avaient déjà évacué des soldats. Le contre-torpilleur « Shikari » a été le dernier bateau à quitter Dunkerque, depuis la jetée est, le 4 juin, à 3 h 40, dans le cadre de Dynamo. Ce même jour, alors que les Allemands prenaient possession de la ville, d’autres soldats ont tenté d’échapper à la captivité en tentant la traversée sur des embarcations.

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