Direct politique , Xavier Bertrand tacle Laurent Wauquiez

Direct politique , Xavier Bertrand tacle Laurent Wauquiez

Les informations politiques en fin de journée

A lire dans « Le Monde » – Le testament du soldat Hollande

Mardi, le chef de l’Etat va prononcer le dernier discours de son mandat devant l’Assemblée générale de l’ONU. « Son testament diplomatique, en somme, dans lequel on l’imagine brossant la position de la France dans le monde, et bien sûr sa propre action. Mais sans le moindre impact sur l’opinion nationale », écrit David Revault d’Allonnes dans sa chronique. 

Démantèlement de la jungle de Calais : Xavier Bertrand tacle Laurent Wauquiez

Le président (Les Républicains) de la région Hauts-de-France a vivement critiqué l’initiative de son homologue d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez (LR), qui a lancé la semaine dernière une pétition contre le plan de répartition des migrants de Calais. Ce projet, porté par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, prévoit de mobiliser 12 000 places d’hébergement sur l’ensemble du territoire pour désengorger la « jungle » de Calais.

« Des militants sont venus me voir ce week-end en me disant ‘On ne comprend pas bien, c’est quoi la différence entre la pétition de M. Wauquiez et l’association lancée par M. Briois’ [un des vice-présidents du Front national, qui a lancé une association de maires « ma commune sans migrant »]. Eh bien j’étais mal à l’aise, parce que je n’ai pas su bien leur répondre », a déclaré M. Bertrand lors de sa conférence de presse de rentrée au siège de la région à Lille. 

Cécile Chambraud : « En effet. Un sociologue des religions comme Philippe Portier a bien montré que le regain de religiosité se retrouve aussi chez les catholiques et chez les juifs depuis quelques décennies. Quant à l’avenir…Dieu seul le sait ! »

Cécile Chambraud : « C’est un vrai débat. On peut soutenir qu’une connaissance fiable des attentes et des attitudes des différentes composantes religieuses de la population permettrait de désamorcer des controverses qui se nourrissent souvent de notre relative méconnaissance. »

Cécile Chambraud : « A ma connaissance, aucun article de la Constitution n’interdit une observance religieuse rigoriste ! Plus sérieusement, dire que la pratique d’une partie des jeunes musulmans s’oppose aux valeurs de la République fait partie de l’interprétation des données de l’enquête faite par l’institut Montaigne. On a tout à fait le droit de contester cette interprétation. Mais la réalité de cette pratique rigoriste est, elle, une donnée. »

Cécile Chambraud : Vous avez raison, plus un échantillon est petit, moins précis sont les résultats le concernant. L’important ici est la taille de l’échantillon global (1 029 musulmans de confession ou d’ascendance). L’institut Montaigne précise que la marge d’erreur moyenne pour un échantillon de 1 000 personnes est d’environ 3% et « celle inhérente à l’analyse d’un sous-groupe dans ce même échantillon augmente sensiblement et peut s’élever entre 6% et 8% ».

Cécile Chambraud : « D’après les auteurs du rapport, les catégories sociales les plus favorisées sont sur-représentées dans le groupe des musulmans les plus sécularisés et sous-représentées dans le groupe de ceux qui ont la religiosité la plus démonstrative. Les personnes qui ont un statut professionnel précaire (stage, intérim, CDD…) sont plus susceptibles d’appartenir à ce dernier groupe. En revanche, ceux qui ont un CDI, les fonctionnaires et les chefs d’entreprise « se situent en dehors de ce groupe dans plus de 80% des cas », selon l’institut Montaigne. »

Cécile Chambraud : « Un sondage n’est jamais une prédiction, c’est en effet une photographie. Je ne crois pas qu’on puisse forcément dire à partir de ce sondage que les jeunes dont vous parlez placent la religion devant l’Etat ni qu’ils forment d’ailleurs un bloc monolithique. Leur rapport à la collectivité nationale n’est sans doute pas homogène, il faudrait des analyses sociologiques plus approfondies pour avoir une vision plus fine. »

Cécile Chambraud: « Ce rapport est fondé sur une grosse enquête par sondage qui, à ma connaissance, n’a pas de précédent. Pour obtenir un échantillon suffisant de personnes de foi ou d’ascendance musulmanes, l’IFOP a interrogé plus de 15 000 personnes représentatives de la population générale. En France, de par la loi de janvier 1978, il est très difficile d’obtenir des informations précises liées à la pratique et aux valeurs des différentes confessions. Ce sondage permet donc d’obtenir des informations précieuses sur la pratique et les valeurs des musulmans vivant en France. Mais le rapport comporte aussi une interprétation des résultats de cette enquête. Cette interprétation peut naturellement faire l’objet de débats. »

Cécile Chambraud, journaliste au service société du Monde chargée des religions, répond actuellement à vos questions sur le rapport de l’institut Montaigne sur les musulmans de France.

Enquête sur les musulmans de France : posez vos questions

Cécile Chambraud, journaliste au service société du Monde chargée des religions, répondra à vos questions sur l’étude conduite par l’IFOP à la demande de l’Institut Montaigne. Vous pouvez d’ores et déjà nous envoyer vos questions auxquelles elle répondra en direct dans ce live, à partir de 15 h 30.

Les musulmans entre sécularisation et rigorisme

Un sondage, conduit par l’IFOP à la demande de l’Institut Montaigne, met en lumière les divergences au sein de la deuxième religion en France. Divergences qui prêteront immanquablement à débat.

Lire notre article :

Les informations politiques à retenir à la mi-journée

A la une du « Monde » aujourd’hui, départs en série dans les ministères et à l’Elysée

Sauve-qui-peut dans les cabinets ministériels

Dans les ministères et à l’Elysée, cinquante-sept conseillers ont quitté leurs fonctions depuis le 1er juin. Soit deux fois plus qu’en 2011. Et les plus hauts niveaux de responsabilité ne sont pas épargnés.

François Hollande vient de s’exprimer aux Invalides dans le cadre de la cérémonie d’hommage aux victimes de terrorisme. Répression et compassion : cette double facette, qu’il avait exposée à l’opinion après les attentats de janvier et de novembre 2015, est la seule qui ait eu, dans ce quinquennat, un effet substantiel sur sa popularité.

Ce qu’il faut retenir de l’intervention de François Hollande aux Invalides :

L’intervention du président est terminée.

Sur « la question douloureuse de l’indemnisation », François Hollande dit que c’est la mission du Fonds de garantie des victimes d’actes terroristes. « On voit bien qu’il ne peut plus rester en l’état », dit le président qui annonce que ce Fonds sera réformé.

François Hollande aux Invalides

Pendant trop longtemps, notre code pénal oubliait même le mot de terrorisme. Ses victimes n’étaient pas écoutées, elles étaient souvent seules face à leur douleur. Ce sont toutes les associations de victimes qui, pendant près de trente ans, ont incarné le combat pour la reconnaissance des victimes de terrorisme.

« A travers vous [les victimes d’attentats terroristes], c’est la France toute entière qui a été visée », commence le chef de l’Etat. « Jamais notre pays n’avait été aussi durement touché » que cette année.

Aux Invalides, le discours de François Hollande vient de débuter dans le cadre de l’hommage aux victimes de terrorisme.

Dans le cadre du Monde Festival dont le thème était cette année « Agir », une table ronde autour du sujet « Une autre façon de faire de la politique » a été organisée dimanche après-midi. 

A huit mois de l’élection présidentielle, « il va falloir rattraper une vague de découragés de la politique », observait la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury à l’Opéra Garnier. A ses côtés pour en discuter, l’écrivain Alexandre Jardin et la maire de Saillans, Sabine Girard.

Le gouvernement a annoncé ce matin un nouveau plan autoroutier, qui se traduira par une hausse des montants des péages. Un an après avoir péniblement arraché un gel des tarifs, l’exécutif revient donc sur sa promesse et consent à ce que les sociétés d’autoroutes augmentent leurs prix en échange d’un programme de travaux de 1 milliard d’euros.

Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale (PS), a défendu le projet, jugeant qu’il était « normal que ce soient les utilisateurs qui paient et pas l’ensemble des ménages ». François Bayrou (MoDem) a, lui, dénoncé un « scandale démocratique ».

Le candidat à la primaire de la droite Bruno Le Maire était l’invité de la matinale de France Inter ce matin. 

Interrogé sur la densité de son « contrat présidentiel », un pavé de 1 012 pages présenté samedi à Sète, M. Le Maire (Les Républicains) a indiqué que le document, parce qu’il est chiffré et précis, a vocation à « répondre au scepticisme profond des Français » envers la politique ;Sur sa proposition de supprimer 500 000 emplois publics en cinq ans, il a précisé que, s’il était élu, il laisserait le soin aux directeurs d’administrations centrales d’identifier les emplois qui pourront être supprimés ;Sur la possibilité d’interpeller les fichés « S » de manière préventive, il a précisé que « tout passera par les juges » : « Il n’y aura pas de Guantanamo », a-t-il dit ;Sur le démantèlement de la « jungle » de Calais et l’accueil de réfugiés par les régions françaises, Bruno Le Maire a affirmé que « créer des petits Calais n’est pas la solution ». Il s’oppose à ce que l’hébergement de migrants soit imposé aux communes.

Pour connaître le détail des propositions de Bruno Le Maire, lire notre article :

Juliette Méadel, la secrétaire d’Etat chargée de l’aide aux victimes, était l’invitée d’Europe 1 ce matin avant la cérémonie d’hommage aux victimes d’attentats terroristes aux Invalides.

Interrogée sur le statut des « victimes indirectes » d’attentats, une préoccupation des associations de victimes, elle a précisé que « les victimes blessées psychologiquement ser[aie]nt indemnisées », ajoutant que l’Etat faisait du « cas par cas ».

La semaine dernière, le Fonds de garantie qui fixe les règles d’indemnisation, a décidé, pour ce qui est de l’attentat de Nice, que les personnes qui se trouvaient d’un côté du terre-plein de la promenade des Anglais seraient des victimes et que les autres ne le seraient pas.

Enthousiasme, déception ou indifférence’ Quelles sont les impressions des électeurs potentiels, à deux mois du premier tour de la primaire de la droite Le service politique du Monde est allé leur poser la question.

Voici les actualités que l’on peut anticiper ce matin :

Avant de nous pencher sur ce qui va nous occuper dans la journée, commençons par un rappel des événements de ce week-end :

Jacques Chirac a été hospitalisé à Paris dimanche pour « une infection pulmonaire ». L’ancien président, qui aura 84 ans en novembre, a été rapatrié du Maroc où il était avec son épouse, Bernadette. Il « restera hospitalisé dans les prochains jours », selon son gendre Frédéric Salat-Baroux ; A Fréjus (Var) avaient lieu ce week-end « Les Estivales de Marine Le Pen ». La présidente du Front national a profité de l’événement pour officialiser la nomination du maire de la ville, David Rachline, comme directeur de sa campagne. Elle a aussi présenté un nouveau slogan : « Au nom du peuple » ;Martine Aubry, l’ancienne première secrétaire du PS, est sortie de son silence à l’occasion de la première « université de l’engagement » organisée samedi à Lille en région pour remplacer l’université d’été de Nantes annulée à la fin d’août. La maire de Lille a regretté « les candidatures qui se multiplient » à gauche, sans pour autant soutenir le président ;A deux mois de la primaire à droite, le collectif La Manif pour tous est lui aussi entré en piste ce week-end pour relancer ses thèmes de prédilection, à défaut de soutenir un candidat précis pour la présidentielle ;Bruno Le Maire, le « troisième homme » de la primaire à droite, a clôturé sa rentrée politique à Sète. Avec un objectif : enclencher une dynamique de campagne susceptible de modifier le rapport de forces à droite dans l’optique de la primaire.

Bonjour à tous et bienvenue dans ce direct, dans lequel nous allons suivre l’actualité politique de la journée.

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