Deux urgentistes du SAMU 62 sont partis à Nice pour venir en aide aux victimes de l’attentat

Deux urgentistes du SAMU 62 sont partis à Nice pour venir en aide aux victimes de l'attentat

Après l’horreur de l’attentat à Nice, les mesures d’urgence ont été déclenchées pour venir en aide aux centaines de blessés. Le « plan blanc » a permis de les prendre en charge dans les hôpitaux environnants. Reste cependant les blessures invisibles, comme les traumatismes, que de nombreux témoins et parents de victimes portent en eux.

Des cellules de prise en charge ont été mises en place par la mairie de Nice, animées par des professionnels spécialisés. «
À Arras et ses environs, siège du SAMU 62, explique Pierre-Luc Maerten, médecin chef adjoint, un binôme constitué d’un médecin psychiatre et d’un infirmier psychologue est parti ce lundi, d
ans le cadre de la coordination nationale, renforcer les équipes d’accueil des victimes durant deux jours.
»

Il poursuit : «
Au total, d
ans la zone nord, dix professionnels ont été ainsi mobilisés.
» Au SAMU 62, les professionnels ont été puisés dans les ressources du CUMPS, unité d’urgence médico-spécialisée, créée spécialement pour prendre en charge des groupes de victimes d’une situation exceptionnelle comme les attentats. Laure Rougegrez, envoyée sur le terrain durant deux jours, en est d’ailleurs le médecin référent.

Sur place, indique Pierre-Luc Maerten, «
il s’agira de détecter chez les gens des réactions de stress inadaptées pouvant conduire à des états dépressifs chroniques, des arrêts de travail prolongés, des tentatives de suicide et de leur apporter une aide médicamenteuse ainsi qu’un suivi personnalisé
». Les équipes, nombreuses, feront des rotations : «
Peu de victimes viennent au début. Puis, cela s’intensifie. Les équipes sont même amenées à prendre en charge les soignants, marqués par ce qu’ils ont vu.
»

Des effectifs préparés, mais réduits après l’Euro

«
Les attentats à répétition, ce sont des situations qu’on connaissait mal
», explique Pierre-Luc Maerten. Bien avant l’Euro, les équipes du SAMU se sont donc formées pour mobiliser la meilleure réponse aux situations d’urgence. «
Il y a des techniques de prise en charge rapides à connaître.
»

Cependant, après l’Euro, de nombreux médecins ont pris leurs congés. «
Le problème est ici et doit se poser partout en France, explique Pierre Bertrand, directeur du CHA. De nombreux médecins ont fait l’effort de ne pas prendre de congés durant les quatre semaines de l’Euro et y sont en ce moment.
» Heureusement, les plans de coordination nationale permettent d’atteindre les effectifs nécessaires.

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