Des migrants mineurs vont arriver et on n’est au courant de rien

Des migrants mineurs vont arriver et on n'est au courant de rien

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Après la venue du représentant de l’État, il y a quelques jours, il y a eu une grosse réunion jeudi, indique cet habitant de la rue Roger-Salengro, et on en sait plus
 ». Plus, c’est l’arrivée d’une vingtaine de jeunes migrants mineurs « isolés » (sans famille) au foyer pour handicapés Claude-Jourdain de Trélon, du 20 octobre au 31 décembre. Des jeunes qui seront dirigés vers l’Avesnois dans le cadre du démantèlement de la «Jungle» de Calais (où ils seraient 900 sur près de 10 000 personnes).

Encadrés jour et nuit

Actuellement, 66 pensionnaires déficients mentaux occupent le foyer trélonais (plus précisément un établissement public départemental de soins, d’adaptation et d’éducation ou EPDSAE) mais des appartements sont vides. « 
Ce sont des migrants qui devraient être encadrés jour et nuit et qui auraient 13 par jour et par personne pour vivre
 », poursuit ce riverain de l’établissement. Jointe, sa direction a juste confirmé l’information et a indiqué que la prise en charge de ces mineurs dépendait du conseil départemental.

Un sujet pourtant ô combien sensible, qui est commenté de diverses façons aux abords du foyer, créant quelques regroupements de discussion très partagés. « 
Moi je suis pour les recevoir, observe ce retraité. Quand on voit tout ce malheur à la télévision, on se dit qu’on ne peut pas les laisser vivre dans cet état
 ».

D’autres ont leurs arguments : « 
La solidarité ‘ C’est facile de régler les problèmes comme cela. On met des pauvres chez les pauvres comme ça, on se dit que cela se verra moins. J’aimerais savoir si des communes dites riches vont en accueillir des migrants’
 ».

Réquisitionné et imposé

D’aucuns, eux, fustigent la forme plutôt que le fond : « 
C’est une honte parce que la population a appris l’arrivée de ces migrants par voie de presse. Il n’y a eu aucune communication. Cela s’est décidé en haut lieu sans nous. C’est réquisitionné et imposé’ et on n’a rien à dire. Sauf que nous sommes les premiers concernés. Elle est où la démocratie là-dedans ‘ En plus, comme les gens ne savent rien, cela engendre des inquiétudes sur la peur de l’autre. On a l’impression qu’on agit dans le secret. Derrière notre dos. Après, certains se font des films’ On aurait voulu que ces mineurs arrivent dans les pires conditions possibles qu’on ne s’y serait pas pris autrement
 ».

Le sujet devrait être évoqué au prochain conseil municipal. En attendant, une pétition, très active, contre la venue de ces jeunes, circule dans la commune.

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