Dépakine , un nouveau scandale sanitaire à retardement

Dépakine , un nouveau scandale sanitaire à retardement

«
C’est un scandale sanitaire énorme qui pourrait avoir fait entre 50 000 et 70 000 victimes sur 50 ans de prescription
», estime Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d’enfants souffrant du syndrome de l’anticonvulsivant (APESAC) qui doit être informée mercredi des résultats d’une étude sur le valproate de sodium lancée l’an dernier par les autorités sanitaires.

Pour autant, l’association ne réclame pas l’interdiction du valproate (Dépakine, commercialisée par Sanofi depuis 1967, et génériques), un médicament «
utile et indispensable
», selon Mme Martin, chez les femmes épileptiques qui ne répondent pas aux autres traitements. Des traitements à base de valproate sont également utilisés pour traiter les troubles bipolaires, sous d’autres appellations.

Malformations congénitales

La substance est sur la sellette à cause d’un risque élevé de l’ordre de 10 % de malformations congénitales chez les bébésnés de mères qui ont pris ce médicament pendant la grossesse, mais également d’un risque accru d’autisme et de retards intellectuels et/ou de la marche, pouvant atteindre jusqu’à 40 % des enfants exposés.

Les risques de malformations (principalement sur le c’ur, les reins, la colonne vertébrale) sont connus depuis les années 1980, et ceux de troubles neuro-développementaux ont commencé à émerger à partir du milieu des années 1990. Mais ce n’est qu’en 2006 que la notice à destination des patients déconseille pour la première fois l’utilisation de la Dépakine chez la femme enceinte.

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