Dans l’est de la RDC un groupe armé attaque la ville de Butembo

Dans l'est de la RDC un groupe armé attaque la ville de Butembo

La tension règne en RDC alors que la fin officielle du deuxième mandat du président Joseph Kabila arrive à expiration. Celui-ci est accusé de vouloir se maintenir au pouvoir illégalement.

Le Monde.fr avec AFP

Le 19.12.2016 à 14h13

Mis à jour le 19.12.2016 à 15h53

Cinq rebelles, un casque bleu sud-africain et un policier congolais ont été tués lundi 19 décembre au matin dans des combats à Butembo, à la suite de l’attaque d’une milice contre cette ville de l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources concordantes.

L’attaque a notamment visé la prison de cette ville située dans la partie septentrionale de la province troublée du Nord-Kivu. Le bilan des morts a été confirmé par le porte-parole de la Mission de l’ONU pour la stabilisation de la RDC (Monusco), les autorités locales, et une source policière.

Elle est survenue à la veille de la fin officielle du deuxième mandat du président Joseph Kabila. Au pouvoir depuis 2001, celui-ci entend se maintenir au pouvoir jusqu’à l’élection d’un successeur, contre l’avis d’une coalition d’opposition qui réclame sa démission et l’instauration d’un régime politique de transition.

Intervention des casques bleus

« Aux environ de 6h00 (4h00 GMT), les assaillants, présumés maï-maï, ont lancé une attaque contre la prison, et différents endroits » de Butembo a déclaré à l’AFP le colonel Félix-Prosper Basse, porte-parole de la Monusco.

« Les casques bleus et FARDC [l’armée congolaise] ont repoussé l’attaque, tuant cinq parmi les assaillants [mais] un policier congolais et un casque bleu du contingent sud-africain ont péri », a-t-il ajouté.

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Le casque bleu a « succombé à ses blessures lors de l’évacuation », a précisé le colonel Basse, indiquant que deux autres soldats sud-africains avaient été blessés.

« La Monusco condamne cette attaque (‘) qui n’entame en rien sa volonté avec les FARDC de traquer tous les groupes armés » qui écument l’est congolais depuis plus de vingt ans, a-t-il encore affirmé.

Ville de 1,1 million d’habitants, Butembo a vu apparaître récemment des milices maï-maï aux motivations confuses. Selon des habitants, certains combattants de ces groupes armés ont affirmé vouloir chasser du pouvoir le président Kabila.

La RDC a été ravagée par deux guerres entre 1996 et 2003, dont le déclenchement a eu lieu dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, qui restent aujourd’hui déchirées par la violence des conflits armés et des milices.

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