Dans le Cachemire une des attaques les plus meurtrières depuis des années

Dans le Cachemire une des attaques les plus meurtrières depuis des années

Des hommes armés ont attaqué dimanche une base militaire indienne au Cachemire, près de la frontière avec le Pakistan, tuant au moins 17 soldats, selon l’armée indienne. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière dans cette zone fortement militarisée depuis plusieurs années.

Quatre hommes armés ont pénétré à l’aube dans cette base de l’infanterie indienne située à Uri où sont déployées des centaines de militaires et ont ouvert le feu. Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures et l’armée indienne a déployé des hélicoptères pour évacuer la vingtaine de soldats blessés dans l’attaque.

D’après un porte-parole de l’armée, les hommes armés avaient d’abord attaqué une base de l’infanterie proche de la Ligne de contrôle (Loc) qui sépare l’Inde du Pakistan. « C’est clairement une attaque transfrontalière. Nous ignorons de quel groupe il s’agit », a déclaré un responsable du ministère de l’intérieur. L’attaque n’a, en effet, pas été revendiquée.

Une escalade de violences depuis la mort d’un chef rebelle

La mort début juillet de Burhan Wani, rebelle charismatique tué par les forces de sécurité indiennes, a embrasé le Cachemire indien. La région, que se disputent New Delhi et Islamabad depuis 1947, est plongée dans l’un de ses pires cycles de violences depuis la décennie noire des années 1990. Depuis ce décès, les affrontements ont coûté la vie à au moins 87 Cachemiris tandis que des milliers de personnes ont été blessées.

Le ministre indien de l’intérieur, Rajnath Singh, s’est entretenu avec les responsables politiques et militaires du Cachemire. Il a annulé des déplacements en Russie et aux Etats-Unis. M. Singh, qui n’est pas allé jusqu’à lui imputer directement la responsabilité de cette attaque, a dit que « le Pakistan était un Etat terroriste qui devrait être désigné et isolé comme tel ».

Depuis 1989, différents groupes séparatistes font la guerre à l’armée indienne, qui a déployé dans la région environ 500 000 soldats, pour exiger l’indépendance du territoire ou sa fusion avec le Pakistan, qui revendique également le territoire. En décembre 2014, des rebelles avaient lancé un raid contre une base de la région d’Uri, faisant 11 morts, des soldats et des policiers.

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