Crash du vol EgyptAir , de la fumée en cabine peu avant sa disparition

Crash du vol EgyptAir , de la fumée en cabine peu avant sa disparition

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

Le 21.05.2016 à 09h43

Mis à jour le 21.05.2016 à 20h56

Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a confirmé, samedi 21 mai, que l’A320 d’EgyptAir qui s’est abîmé en Méditerranée a transmis des messages automatiques « Acars » indiquant qu’il y a eu de la fumée en cabine peu avant la rupture des transmissions de données, mais souligné qu’il était trop tôt pour interpréter ces éléments.

Un porte-parole du BEA a précisé :

« Il est beaucoup trop pour interpréter et comprendre les causes de l’accident tant que nous n’avons retrouvé ni l’épave, ni les enregistreurs. La priorité de l’enquête est de retrouver épave et enregistreurs de vol  »

« A cet instant (…) toutes les hypothèse sont examinées et aucune n’est privilégiée », a encore déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault.

Les messages Acars sont des données générées et transmises automatiquement par l’appareil durant le vol et destinés à la maintenance. Ces éléments indiquent un début de fumée en cabine au niveau des toilettes et près du cockpit, a expliqué un expert. Airbus n’a fait aucun commentaire. L’avionneur est soumis aux restrictions prévues par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) en pareille circonstance.

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Aucune piste privilégiée

L’A320 d’EgyptAir reliait Paris au Caire a disparu avec 66 personnes à bord : 30 Egyptiens, 15 Français et des ressortissants de dix autres pays. Il s’est abîmé en Méditerranée après avoir disparu des écrans radar, sans qu’aucun problème n’ait été signalé par le pilote et alors que les conditions météorologiques étaient bonnes. Les circonstances de l’accident demeurent toujours mystérieuses et aucune piste n’est pour l’instant privilégiée.

Les premiers débris de l’Airbus A320 ont été découverts à 290 kilomètres au nord d’Alexandrie par les avions et navires déployés par l’armée égyptienne. Cette dernière a diffusé, samedi, les photos de ces débris, présentés comme des morceaux de l’épave et des effets personnels des passagers, sur les réseaux sociaux :

Crédits : HO / AFP

Des avions et des navires déployés par l’Egypte poursuivaient leurs opérations de recherche avec l’appui des Etats-Unis et de la France, Paris dépêchant dans la zone un Falcon 50 de reconnaissance, jusqu’alors assigné à la mission européenne de lutte contre le trafic de migrants en Méditerranée. La marine française devait également envoyer un avion plus grand, un Atlantique 2, et un navire de patrouille. Les boîtes noires de l’appareil n’ont pas encore été localisées, contrairement à des informations qui ont circulé dans la presse.

A Paris, le parquet a ouvert une enquête sur la disparition du vol MS804, et trois membres du BEA et un conseiller technique d’Airbus ont été dépêchés au Caire pour participer aux investigations. Conformément aux règles édictées par l’ONU, l’Egypte aura la responsabilité de l’enquête, avec l’assistance des pays concernés, dont la France, où l’avion avait été assemblé, et les Etats-Unis, où se trouve le fabricant des réacteurs Pratt & Whitney qui équipaient l’avion.

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