Cinq Kurdes suspectés de faire passer des migrants en Angleterre interpellés

La première vague d’interpellations a lieu dans la nuit de mardi à mercredi, sur l’aire de repos de la Haute-Bruyère, sur l’A26, près de Saint-Quentin. On est à environ 200 km de Calais, mais c’est pourtant sur ces parkings que les passeurs présumés, qui vivent dans la « jungle » de Calais, opèrent. La police aux frontières (PAF) de Coquelles ou plus exactement la Brigade mobile de recherche, un de ses services surveille ce réseau depuis quelques mois déjà. Lors de l’interpellation, les deux suspects, de nationalité kurde, sont à bord d’un fourgon dans lequel se trouvent près de 20 migrants
 : des Syriens, des Kurdes, des Afghans installés eux aussi dans la « jungle », et qui cherchent à passer en Angleterre. Les deux hommes sont placés en garde à vue dans les locaux de la PAF.

Deux séries d’interpellations ont été menées dans la nuit de mardi à mercredi, et mercredi matin. L’un d’elles s’est déroulée près de la «
jungle
». PHOTO arch. JPB

Quelques heures plus tard, au petit matin, une autre opération a lieu près du bidonville de Calais. C’est l’OCRIEST(*) cette fois qui la dirige. Le RAID est venu l’assister  : trois Kurdes sont interpellés, alors qu’ils étaient de retour à Calais à bord d’une camionnette. Eux sont suspectés de faire passer des migrants de Calais en Angleterre en les emmenant sur des parkings, près de Reims.

À l’issue de leur garde à vue, les cinq hommes seront probablement déférés aux parquets de Saint-Quentin pour les deux premiers, et de Reims pour les trois autres. Une troisième opération a été menée mercredi matin dans la « jungle » pour tenter d’interpeller d’autres passeurs présumés. D’après nos informations, elle n’a toutefois pas été concluante.

(*) Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre. Il dépend du ministère de l’Intérieur.