Chantier Calais Port 2015 , où en sont les embauches

Chantier Calais Port 2015 , où en sont les embauches

Dans les bâtiments préfabriqués qui constituent la « base de vie » du chantier, une centaine de personnes du groupement constructeur, formé autour du groupe Bouygues, s’activent. Parmi eux, Éric Moulin, directeur du projet et Alain Hurel, responsable des ressources humaines. «
Pour
l’instant, nous avons procédé à 23 recrutements, annonce ce dernier, dans les métiers administratifs, agents d’accueil, électromécaniciens’ » Huit recrutements sont en cours sur des postes de manutentionnaire. «
Le gros de l’activité de ces prochains mois, ce sera la construction de la digue, ajoute Éric Moulin. Il s’agit surtout d’amener sur site les matériaux nécessaires à la construction. On a surtout besoin de conducteurs de camions, mais c’est notre fournisseur, les Carrières du Boulonnais, qui sous-traite directement le transport.
»

Une cellule opérationnelle emploi a été mise en place, qui, outre le groupement réunit le PLIE (plan local d’insertion par l’emploi), Pôle emploi et la Région, via sa direction de la formation permanente. «
C’est cette cellule qui traite les quelque 1 800 CV qui avaient été déposés à la Maison du projet (ndlr : celle-ci, déplacée au port, n’a pas encore rouvert ses portes), explique Alain Hurel. Au fil du chantier, nous définissons nos besoins et elle nous assiste dans le recrutement. » Sur les 23 recrutements, affirme le groupement, 22 personnes sont éligibles à la clause d’insertion (priorisant l’accès à l’emploi des personnes qui en sont éloignées) et 100 % sont du Calaisis.

Pour la suite, Éric Moulin est obligé de tempérer les annonces martelées au fil des années : «
J’ai lu que le chantier allait permettre l’embauche de 2 000 personnes par an’ Je comprends qu’il s’agissait, dans une phase politique, de vendre le projet, mais il faut retomber sur la réalité des choses. Ce chiffre de 2 000 personnes est excessif. Peut-être pourrait-il correspondre au total d’embauches sur la totalité du chantier, en comptant les emplois induits’ Il faut comprendre que sur un chantier aussi long que celui-ci, sur cinq ans, les prévisions sont affinées au fur et à mesure. Je ne suis pas capable de dire aujourd’hui quels seront nos besoins précis dans quatre ans.
»

Dans quatre ans, justement, on sera au plus fort du chantier lorsqu’en plus de la digue, il s’agira de construire les terre-pleins, les postes, les bâtiments’ «
Nous avons besoin des entreprises locales pour mener à bien ce chantier, conclut Alain Hurel. Nous communiquons auprès d’elles sur les marchés de sous-traitance que nous serons amenés à passer. L’avantage, c’est qu’il y aura du travail pour tous les corps de métier, mais pas en très grande quantité. Par exemple, nous n’aurons jamais besoin de 500 coffreurs d’un coup. Ainsi nous n’aurons aucun besoin d’aller chercher de l
a main-d »uvre extérieure
».

Le projet

La Région, propriétaire des ports de Calais et Boulogne-sur-Mer, en a concédé la gestion pour cinquante ans à une société portuaire, la SEPD (Société d’exploitation des ports du Détroit) détenue majoritairement par la chambre de commerce et d’industrie de la Côte d’Opale. La SEPD a délégué la réalisation des travaux de Calais Port 2015 à une société de projet, la SPD (Société des ports du Détroit) qui a passé un contrat de travaux avec un groupement d’entreprises formé autour du groupe Bouygues Travaux publics.

Le chantier, qui consiste à créer un nouveau port, avec notamment une digue de 3 kilomètres, est estimé à environ 900 millions d’euros, (652 millions de travaux, le reste de frais financiers divers). Les actionnaires de la SPD apportent 92 millions d’euros. Des établissements financiers apportent 523 millions d’euros. 270 millions d’euros d’argent public (Ville, Région, Département, État, Europe) complètent le dispositif.

Plus d’infos au salon Destination emploi, le 27 avril

Le chantier Calais Port 2015 n’en est encore qu’à ses débuts, et ne battra son plein qu’entre 2018 et 2020. C’est pourquoi le groupement constructeur (créé autour du groupe Bouygues construction), chargé de sa réalisation, n’a pas encore beaucoup communiqué sur le thème de l’emploi.

La maison du projet, installée jusqu’en janvier au niveau du bassin de Paradis, n’a pas permis d’informer beaucoup plus le public sur ce thème. Tout juste avait-elle servi de boîte aux lettres, dans laquelle pas moins de 1 800 curriculum vitae avaient été déposés.

C’est le 27 avril que le groupement constructeur s’affichera directement comme créateur d’emplois dans le Calaisis, puisqu’il participera, aux côtés de ses partenaires formant la cellule emploi (notamment Pôle emploi, le PLIE), au premier salon Destination emploi organisé par la Ville de Calais, qui se déroulera au Forum Gambetta.

Une plaquette de présentation du projet, ainsi qu’une information sur les embauches à venir seront disponibles.

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