Cet été près de la moitié des Nordistes ne partent pas en vacances

Cet été près de la moitié des Nordistes ne partent pas en vacances

Enfin, « il » est arrivé. Qui Le soleil, pardi, pour tenter de sauver un été qui s’annonçait sous de tristes auspices après les inondations, une météo calamiteuse, le stress des attentats…

La moitié des Nordistes ne partent pas

Près de 46 % des Nordistes n’ont, a priori, pas l’intention de partir. Et pour ceux-là, c’est le coût qui est le principal frein (49 %). Mais contrairement à une idée répandue, ils ne sont pas plus qu’ailleurs à rester chez eux : un sondage BVA de juin établissait que 55 % des Français seulement (contre 59 % l’été dernier) avaient l’intention de partir. Malgré tout, ce phénomène n’est pas sans conséquences, comme le note Hubert Parent, propriétaire du camping Saint-Hubert à Merlimont, et président de la fédération de l’hôtellerie de plein air du Pas-de-Calais : «
La clientèle de passage est en forte baisse depuis des années.
» Mais il a trouvé une parade : la fidélisation, avec des équipements haut de gamme et des emplacements où l’on peut mettre un mobile-home. Et ça marche : 99 % des 600 terrains sont loués à l’année, avec une clientèle majoritairement du Nord – Pas-de-Calais (90 %).

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Cap vers le sud

C’est la côte méditerranéenne qui attire le plus : 24 % de la moitié des Nordistes (54 % a priori) qui partent en vacances, devant l’étranger (19 %), et la Bretagne (14 %). La région arrive juste derrière si l’on cumule ceux qui sont attirés par la plage et ceux qui aiment la campagne. Ce qui pourrait expliquer un timide début de saison, au moins pour certains professionnels. Comme Sylvie Heusèle, responsable du Camping de la mer à Stella-Plage : «
Mon chiffre d’affaires est en recul de 70 % par rapport à l’an dernier et le camping est loin d’être complet.
» Elle pointe du doigt pêle-mêle «
l’Euro, une mauvaise météo depuis trois ans
» et déplore un «
moins grand nombre d’étrangers que d’habitude
».

Le mano a mano juillet-août

Grosso modo, juillet et août se partagent les vacanciers : 51 % des Nordistes qui partent en vacances le font en juillet, et 56 % en août, privilégiant dans les deux cas un séjour de deux semaines (41 %). Préférant la location d’un appartement ou d’une maison (23 %) à un camping (21 %), un gîte ou une chambre d’hôte (17 %). Ce qui n’empêche pas un bon départ pour les gîtes. «
C’est très bon, explique Laurence Delcroix, pour les Gîtes de France du Nord, nous avons 21 % de ventes de plus en juillet que l’an dernier. On est très étonné et on a même du mal à l’expliquer.
» Tout comme l’inquiétude qui plane sur août, avec 65 % de réservations.

Sondage Médianord du 1er au 3 juillet 2016 par Internet auprès d’un échantillon de 1175 personnes, représentatif des habitants de la région de 18 ans et plus.

«J’ai vraiment besoin de soleil»

Dans la région, il y a ceux qui partent et ceux qui ne partent pas. Dominique, une Calaisienne, appartient à la première catégorie : « C’est trop dur depuis quelque temps. J’ai vraiment besoin de soleil, je vais à Perpignan. » De leur côté, Séverine et Jean-François restent dans la région pour des « raisons professionnelles
» alors que d’habitude, eux aussi privilégient un départ vers le soleil (les Baléares notamment). Deux exemples qui montrent bien que les Nordistes ne restent pas vraiment par choix l’été, surtout si l’on y ajoute les contraintes financières.

Tout cela, de toute façon, n’empêche pas la région de tirer son épingle du jeu. «
L’économie touristique est une réalité, avec maintenant 4 % de la production de richesse
», confirme Frédéric Leturque, président du comité régional du tourisme. Avec une belle image auprès des étrangers (Anglais, Belges, mais aussi venus de contrées plus lointaines), et quelque 120 sites touristiques répertoriés. Sachant qu’en prime le soleil joue et accélère les venues et les déplacements au sein de la région. On croise les doigts.

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