Cambrai , à 7 ans il peint pour venir en aide aux sans-abris

Cambrai , à 7 ans il peint pour venir en aide aux sans-abris

C’est une belle histoire, de celles qu’on est heureuse de raconter. C’est celle d’Arthur, un petit garçon de 7 ans qui veut apporter quelque chose à ceux qui ont si peu.

Tout a commencé il y a quelques années, lorsqu’en vacances, il est interloqué par le sort d’un SDF. Les questions se bousculent alors dans sa tête. Il questionne ses parents, cherche à comprendre comment ce monsieur en est arrivé là. Face à l’indifférence générale, il n’hésite pas, déjà, à aller à leur rencontre. «
On dirait qu’ils sont transparents, personne ne les regarde
», explique le petit garçon.

Peindre pour venir en aide

Sa maman lui souffle alors l’idée de faire quelque chose qu’il aime et qui lui permettrait en même temps d’apporter un peu de bonheur aux personnes qu’il souhaite aider. Lui vient alors l’idée de peindre et de dessiner dans le but de vendre ses créations, ce qui permettra d’acheter repas et couvertures aux SDF. Gouache, craie grasse, peinture au couteau’ Arthur s’essaie à plusieurs techniques. Avec toujours le même c’ur à l’ouvrage. Sensible et débordant d’imagination, il peint de tout, des formes géométriques aux dragons. «
Il est passionné et peut peindre de manière frénétique
», explique Peggy, la maman. Car Arthur n’a qu’un credo dans la vie : quand il a envie, il fait. Comme lorsqu’il va à la rencontre de peintres afin de leur poser des questions sur leur travail ou quand il va parler aux sans-abris.

À la rencontre des SDF, sa cagnotte à la main

«
Arthur est très sociable, ajoute sa maman. Et surtout, il a une énergie qui transporte. En le regardant, on se dit que si chacun en prenant du plaisir pouvait donner du plaisir en retour, tout le monde y gagnerait.
» Très fière de son petit garçon dont le rêve est d’«
acheter une maison pour tous ceux qui vivent dans la rue
», elle l’accompagne dans son beau projet. «
En tant que parents, on est vigilants, on essaie de le protéger mais on le laisse vivre les expériences qu’il choisit
».

Et puis vient le moment tant attendu, celui de la rencontre. «
Je demandais toujours à maman : Quand est-ce qu’on y va

», explique Arthur en grimpant dans la voiture. Entre ses mains, une petite boîte en fer qui renferme une jolie cagnotte, accumulée grâce à la famille et aux amis. Et puis il y eut cette sortie qui devait le mener jusqu’à cet homme, couché devant un commerce de la place Aristide-Briand. Gêné, ce dernier finira néanmoins par partir sans avoir parlé à Arthur. «
Il n’a pas l’habitude d’avoir de l’amour et qu’on s’intéresse à lui
», explique sa maman. Pas de quoi décourager le garçonnet pour autant.

Un peu plus loin, il trouvera sourire et geste affectueux auprès de cette Hongroise qui ne parle pas le français, mais qui a été assurément touchée par le geste. Pour sûr, on a beaucoup à apprendre de ce petit bonhomme.

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