Calais , le CRS poursuivi pour violences policières sur des migrants relaxé

Calais , le CRS poursuivi pour violences policières sur des migrants relaxé

L’affaire avait été jugée le 24 mai dernier par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer. Celui-ci, qui avait mis le dossier en délibéré, a prononcé la relaxe ce mardi matin. Il a jugé que «
les faits de violences constituent un emploi légitime de la force conformément à la loi, à condition que cet emploi de la force respecte le principe de proportionnalité ». Le tribunal a également précisé que, «
pour les besoins de l’exécution de sa mission
», le prévenu n’avait «
pas outrepassé les limites de l’admissible
».

Pour rappel, ce gardien de la paix de 30 ans avait été identifié dans une vidéo diffusée sur Internet, il y a un an, par l’association Calais migrants solidarity. On pouvait le voir en train de donner des coups de pied à des migrants que ses collègues avaient sortis de camions, sur la rocade portuaire de Calais, un matin où plusieurs centaines de migrants avaient tenté des intrusions. Le CRS les faisait basculer de l’autre côté de la glissière de sécurité.

L’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait alors été saisie d’une enquête. Le CRS avait comparu le 24 mai pour répondre de violence par une personne dépositaire de l’autorité publique. Six mois de prison avec sursis avaient été requis à son encontre par le procureur de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi. Pour ce dernier, les violences étaient caractérisées et «
inadmissibles
». Les séquences de la vidéo avaient été visionnées à plusieurs reprises lors de l’audience.

Le CRS, soutenu à l’audience par son supérieur venu témoigner en sa faveur, avait expliqué avoir appliqué les techniques apprises à l’école de police. Il avait asséné ces coups de pied pour «
mettre une distance de sécurité
» et «
assurer (son) intégrité
». En le relaxant, le tribunal lui a donné raison.

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