Bus Macron , les liaisons courte distance vont-elles concurencer le TER

Bus Macron , les liaisons courte distance vont-elles concurencer le TER

Vous le savez, le sujet a assez fait causer ; alors qu’avant la loi Macron, seules les liaisons internationales étaient autorisées, aller en bus à Reims, Lyon, Paris, Marseille’, est désormais possible. Cela se développe même à la vitesse du TGV. Et au dernier pointage, en mars, la ligne Lille – Paris était la plus empruntée de France.

Mais la loi du ministre de l’Économie libéralise aussi les liaisons en car pour des distances de moins de 100 km. Dans la région, il n’en existe pour l’instant que sur le littoral, entre Dunkerque et Étaples, avec Flixbus : deux allers-retours par jour avec arrêt à Calais et Boulogne à partir de 5 . Et Eurolines a mis en service un aller-retour quotidien Calais – Lille avec arrêt à Dunkerque pour 5 l’aller.

La loi exige pour ces « courtes distances » une déclaration sur le site de l’ARAFER (autorité de régulation). Depuis novembre 2015, il y en a eu 182, même si beaucoup ne sont que des ajouts de nouvelles étapes entre deux points. Et 8 ont été annulées suite à un recours. La particularité de ces déclarations est en effet d’ouvrir la possibilité de saisine. Souvent, ce sont des Régions qui s’y sont opposées pour cause de concurrence au TER qu’elles subventionnent à coups de millions. Pas la nôtre, ce que déplore Dominique Plancke, l’ex-vice-président écolo de la commission transports à la Région. «
Ça permet déjà d’obtenir une étude du marché demandée par l’ARAFER. Et sur le littoral, nous avons injecté des dizaines de millions d’euros sur les lignes TER’
»

Son successeur, Franck Dhersin (LR) reconnaît : «
Nous sommes plutôt libéraux sur le sujet, nous laissons le marché se mettre en place.
» Un marché qui ne semble pas, pour l’heure, aiguiser plus que ça les appétits. À isilines (Eurolines) ou Ouibus, on indique avoir, pour le moment au moins, comme priorité la longue distance. Directeur France de Flixbus (numéro un en Europe) Pierre Gourdain commente : «

Nous n’allons pas inonder le marché. Pas subventionné, il est très compliqué voire impossible de rentrer en concurrence avec des lignes TER très exploitées.
» Retors : «
À moins que le niveau de service de la SNCF ne descende encore’
»

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