Bruaysis , l’anxieuse attente de reconnaissance de catastrophe naturelle

Bruaysis , l'anxieuse attente de reconnaissance de catastrophe naturelle

Quinze jours après la première vague d’inondations. Une semaine après la mauvaise blague faite aux communes parmi les plus touchées, la nouvelle liste de reconnaissance de catastrophe naturelle devrait inclure ces dernières. C’est la préfète qui le garantit, tout en restant prudente sur l’échéancier. Les élus n’osent croire à une nouvelle déconvenue. Certains ont rencontré Fabienne Buccio, dont Alain Wacheux. «
Elle nous a avoué qu’elle avait été contrariée par cette maladresse extrême. Il semble que notre message a été entendu. Ceci dit, il l’avait été aussi la semaine précédente…
»

« Ils n’ont plus rien. Ils ne pourront peut-être même pas retrouver leur logement… »

Au cours de cet entretien, rien n’a filtré sur le pourquoi d’un tel ajournement. Un report qui met dans l’embarras des centaines de personnes du Bruaysis. «
Le versement des assurances dépend de cette reconnaissance. Pour certains, ça se compte en dizaines de milliers d’euros.
» Le maire de Bruay évoque même ce cas critique d’une famille qui a tout perdu rue Wéry ce jour-là. Ils peuvent prétendre à des aides d’urgence, pour financer leur relogement temporaire et leurs besoins les plus urgents (habillement, etc), en adressant une demande à la préfecture, mais après «
Sans la reconnaissance catastrophe naturelle, l’assurance a estimé les pertes à 4 600 . Ils n’ont plus rien, ils ne pourront peut-être même pas retrouver leur logement…
»

Aides d’urgence

Quant à la dotation de solidarité en faveur des collectivités territoriales, elle est également attendue avec impatience par les élus concernés. À Bruay, on estime à 571 000 le montant des réparations de voirie notamment. Ce fonds ne couvre que 30 % de cette somme. Le reste est à la charge de la commune. Car il n’existe pas d’assurance pour la voirie, les réseaux d’eau, d’épuration, parcs et jardins. À Beugin, la municipalité devra tout payer de sa poche, 25 000 pour l’instant : pour avoir droit à la dotation de solidarité, il faut que les dégâts dépassent 150 000 .

Ce vendredi, à Bruay, un concert de solidarité avec les sinistrés

Touchée par le sort de certaines familles de Bruay-La Buissière victimes des récentes inondations, l’association Yassa & Cie organise, ce vendredi soir, un concert solidaire.

Les réponses à l’appel lancé sur Facebook, il y a quelques jours, ont été immédiates : «
Les artistes ont été nombreux à se manifester, on a reçu beaucoup de soutien et d’encouragement
», explique Franck Delebarre, président de l’association Yassa & Cie.

Dès 20 heures, trois groupes se succéderont sur la scène de la salle Georges-Hurtrel : The BEAST, Les Locaux de l’étape, Groovy Nations et SORIF, dont le dernier album vient de sortir.

L’idée d’un concert pour venir en aide aux sinistrés est venue très vite, il y a un peu plus de trois semaines, après les inondations. «
Un des membres de l’association a eu sa cave inondée à Gosnay
», raconte le président des percussionnistes. «
C’est un jeune couple qui s’était récemment installé. Ça nous a rendu triste. Puis, après on a vu tous ces gens qui ont eu 1,50 m d’eau dans leur maison. Alors on s’est dit, pourquoi pas faire quelque chose
»

Les dons entièrement reversés au CCAS

La douzaine de bénévoles et la vingtaine d’artistes partageront le même but : redonner le sourire aux sinistrés. «
L’entrée est gratuite, les dons se feront sur place
», en fonction des capacités de chacun.

Le succès est espéré pour cette soirée solidaire. Puisque tous les bénéfices de ce concert seront reversés au CCAS, qui redistribuera la somme à la soixantaine de familles sinistrées.

Vendredi 24 juin, à 20 heures, salle Hurtrel. Buvette et restauration sur place.

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