Boulogne , une trentaine d’obus découverts sur un chantier

Vers 9 h, mardi, un chantier situé à l’extrême nord du quai de l’Amiral-Huguet, dans le port de Boulogne, a été stoppé à cause de plusieurs engins explosifs. Non loin de la capitainerie, un périmètre de sécurité a été mis en place par les sapeurs-pompiers et les policiers. Le site a été interdit d’accès.

C’est tout un stock de munitions qui a été découvert à un mètre de profondeur : un obus de 10,5 cm, une trentaine d’obus de 3,7 cm et quatre-vingts douilles de 3,7 cm. Selon toute vraisemblance, ce stock provient de la débâcle allemande de 1945.

« Le risque zéro n’existe pas »

Les Allemands ont dû vouloir se débarrasser de ces munitions antiaériennes (qui armaient des canons pour protéger la base sous-marine du port) en les faisant exploser à l’aide d’autres munitions. Une partie du stock était détruite, une autre partie était encore chargée en explosifs.

Et représentait donc un risque d’explosion «
En pyrotechnie, le risque zéro n’existe pas.
Un choc mal placé, une exposition au feu, peut déclencher une explosion. Les ouvriers du site ont très bien réagi en demandant une expertise
», explique Sébastien Duquesne, chef du site de déminage de Calais. Les démineurs de la Sécurité civile ont transporté les munitions à Vimy (près de Lens), afin de les détruire sur un terrain militaire.

Ce chantier de démolition industrielle, géré par la société Prestosid, a démarré il y a un mois et demi pour nettoyer et dépolluer le site.