Boulogne , le FN critique vertement la venue de JoeyStarr au festival Poulpaphone

Boulogne , le FN critique vertement la venue de JoeyStarr au festival Poulpaphone

Le rappeur JoeyStarr semble être devenu la nouvelle cible du Front national. À la mi-mai, un élu FN de la commune de Six-Fours, dans le Var, a ouvert le bal en critiquant la venue de l’artiste au Pointu Festival. Ce mercredi, Antoine Golliot a repris la même partition. Sur Twitter, le conseiller municipal FN de Boulogne et conseiller régional a critiqué vertement le passage de JoeyStarr au festival Poulphaphone, annoncé pour le 30 septembre. Il a publié un lien vers un communiqué intitulé « Le délinquant Joey Starr est annoncé ! Jusqu’où va-t-on descendre ».

« La haine et la violence »

Antoine Golliot ne mâche pas ses mots envers le Poulpaphone, dont il attribue d’ailleurs à tort l’organisation à l’association Festival de la Côte d’Opale, alors qu’il s’agit d’un événement exclusivement organisé par la Communauté d’agglomération du Boulonnais (CAB). Pour tenter d’amorcer la polémique, il enfonce le clou. « Le Boulonnais sera souillé par la venue de ce sinistre personnage », écrit-il. Que reproche-t-il à l’ex-chanteur du groupe NTM «
Joey Starr est loin d’être un artiste et encore moins un saint homme. En effet il a été condamné pour de nombreux actes d’agressions sur des femmes et notamment sur ses ex-compagnes.
»

L’élu frontiste n’hésite pas à citer des extraits de chansons de l’époque de NTM, dans lesquels le rappeur «
nique la police
» et «
pisse sur la justice
». « Il prêche la haine et la violence, conclut-il. À l’heure actuelle les violences et les agressions faites tant sur les femmes que sur nos forces de l’ordre doivent être fermement condamnées.
»

« Nous ne sommes pas en Union soviétique’ »

Interrogé sur cette réaction, Jean-Loup Lesaffre, président de la CAB, avoue qu’il ne « connaît pas bien le bonhomme », s’agissant de JoeyStarr. Mais il rappelle surtout qu’il n’intervient pas dans la programmation du Poulpaphone. «
Je ne contrôle pas ces choses-là. Nous ne sommes pas en Union soviétique ou autre
», lâche-t-il.

Pour le reste, il refuse d’entrer dans la polémique. «
Ça ne mérite pas de réponse à ce niveau-là.
Malheureusement, dans le Boulonnais, il y a des problèmes d’une autre gravité et je ne m’occupe pas de ce genre de choses.
»

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