Avion , 200 personnes en soutien des élus communistes convoqués au commissariat après leur action anti-expulsion

Ce jour-là, plusieurs élus et militants communistes étaient intervenus pour empêcher le déménagement d’une famille expulsée d’un logement social. La situation avait été tendue avec les forces de police présentes sur place, et des bousculades avaient eu lieu. La sous-préfète de Lens, Elise Degiovanni, n’avait pas du tout apprécié et avait promis une réaction.

En fin de semaine dernière, quatre convocations ont été envoyées à la mairie d’Avion. Quatre « invitations » à se rendre au commissariat de police d’Avion pour « violences aggravées, abus de pouvoir et manifestations illégales ».

Cathy Apourceau, présidente de l’Association des élus communistes républicains du Pas-de-Calais, est la première à être convoquée devant le commissariat, ce lundi à 10h30. Elle s’y est rendue accompagnée de son avocat, Me Bernard Rapp, tandis que les deux cents personnes venues en soutien restaient devant le parvis de la mairie pour y entendre une suite d’allocutions.

«
Nous contestons absolument toutes ces accusations, a martelé Me Rapp avant d’entrer dans le commissariat. Je suis très surpris de la dimension que les services préfectoraux et le parquet veulent donner à cette affaire. »

« S’il faut le refaire, je le referai »

Et Cathy Apourceau d’enchaîner : «
J’ai 50 ans, cela fait 35 ans que je milite et c’est la première fois que je suis convoquée dans un commissariat. Je suis sereine, je n’ai rien à me reprocher. S’il faut le refaire, je le referai. »

Après Cathy Apourceau, c’est Bruno Gosselin, directeur de cabinet du maire d’Avion, qui est attendu au commissariat d’Avion, ce lundi après-midi. David Gosselin, président du groupe PCF d’Avion, est convoqué mardi matin, et Jean-Marc Tellier, maire d’Avion, mercredi.

Sur le parvis de la mairie d’Avion, la situation est calme. Et surveillée de près par des rondes de policiers.