Attentats en France , il avait jugé les terroristes courageux Jean-Marc Rouillan condamné à huit mois de prison

Attentats en France , il avait jugé les terroristes  courageux  Jean-Marc Rouillan condamné à huit mois de prison

À l’audience du 24 juin devant le tribunal correctionnel de Paris, le parquet avait requis un an de prison contre Jean-Marc Rouillan, 63 ans, dernier membre du noyau dur d’Action directe groupe armé d’extrême gauche à l’origine de plusieurs attentats et assassinats dans les années 1980 à avoir recouvré la liberté en mai 2012, après 24 ans de prison.

Le tribunal a considéré que M. Rouillan, qui a lui-même fait partie d’un «
mouvement terroriste
», avait «
fait preuve d’empathie
» à l’égard des auteurs des attentats de janvier et novembre 2015 en France.

Jean-Marc Rouillan a en outre été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à l’Association française des victimes du terrorisme et 300 euros à chacune des 30 victimes des attentats du 13 novembre
qui se sont constituées parties civiles.

Le 23 février, lors de l’enregistrement de l’émission « La Grande Tchatche » à la rédaction du mensuel satirique marseillais Le Ravi, diffusée sur les ondes de « Radio grenouille », Jean-Marc Rouillan était venu pour faire la promotion de son dernier film.

« J’aurais dû dire déterminés’»

«
Moi, je les ai trouvés très courageux, en fait
», a-t-il déclaré lors de l’émission, au sujet des jihadistes qui ont frappé la France, «
ils se sont battus courageusement : ils se battent dans les rues de Paris
» alors qu’ils «
savent qu’il y a 2.000 ou 3.000 flics autour d’eux
».

«
J’aurais dû dire déterminés’», a-t-il déclaré à la barre, pour parler des jihadistes avec lesquels il n’a «
aucune connivence
», «
ce sont des ennemis
». «
J’ai été très maladroit
», avait-il assuré, condamnant «
bien sûr
» les attentats.

Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour les assassinats terroristes de l’ingénieur général de l’armement René Audran et du PDG de Renault Georges Besse, il avait été réincarcéré après une interview dans L’Express en 2007, dans laquelle il déclarait qu’il ne «
crachait
» pas sur tout ce qu’il avait fait, violant ainsi l’interdiction qui lui est faite de s’exprimer publiquement sur des faits pour lesquels il avait été condamné.

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