Attentats de Paris , à bout Djamel veut entamer une grève de la faim pour obtenir sa carte d’invalidité

Attentats de Paris , à bout Djamel veut entamer une grève de la faim pour obtenir sa carte d'invalidité

Pourquoi cette grève de la faim

Djamel se trouvait devant la terrasse de la Belle équipe le 13 novembre dernier. Blessé par balle, cet entrepreneur de 36 ans a été amputé de la jambe droite en mars et se déplace désormais en fauteuil roulant. Il réside à l’hôtel des Invalides, où sont accueillis les mutilés de guerre.

Or, d’après Le Parisien, qui l’a rencontré, la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de Seine-Saint-Denis, département dont il est originaire, lui a refusé à deux reprises l’obtention d’une carte d’invalidité. Interpellée par le journal, la secrétaire d’État à l’Aide aux victimes, Juliette Méadel, avait affirmé fin juin que le dossier de Djamel allait être réglé. Problème, sa carte d’invalidité lui a, encore une fois, été refusée.

«
C’est insupportable, on nous balade, s’est insurgé Djamel, prêt à entamer une grève de la faim ce lundi. (‘) On veut que les dossiers avancent. Je ne veux plus avoir affaire avec ce secrétariat d’État.
»

Quelle réponse du gouvernement

Pour Juliette Méadel, le plus important a été fait. Elle affirme sur son blog que «
les droits (de Djamel) relatifs à (s)a qualité de travailleur handicapé ont bien été ouverts dans les délais annoncés
». Mais elle précise que «
la question de l’ouverture de ces droits n’entraîne pas automatiquement l’octroi d’une carte d’invalidité
». Elle aurait tout de même demandé à la MDPH d’en envoyer une à Djamel, qui devrait la recevoir cette semaine.

La carte d’invalidité est-elle indispensable

La carte d’invalidité ouvre un certain nombre de droits :


d’après le site Service public, elle permet à la personne qui la possède de pouvoir s’asseoir, en priorité, «
dans les transports en commun, dans les espaces et salles d’attente, ainsi que dans les établissements et les manifestations accueillant du public
» et d’être prioritaire «
dans les files d’attente des lieux publics
».

‘ surtout, d’après le site du ministère de la Santé, elle permet à cette personne de bénéficier d’«
avantages fiscaux
», «
des dispositions relatives à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés
» mais aussi de «
réductions accordées, sous certaines conditions, dans les transports (RATP, SNCF, Air France)
».

D’autres victimes sont-elles dans le même cas

Reconnaissance du statut de travailleur handicapé, carte d’invalidité, indemnisation’ D’après Nadine Ribet-Reinhart, membre du conseil d’administration de l’association 13 novembre : fraternité et vérité, interrogée par France Info, les victimes du 13 novembre sont «
dépassées
» par les démarches administratives.

Plus de 2 500 demandes d’indemnisation de victimes directes ou indirectes avaient déjà été effectuées le 9 mai, d’après le Fonds de garantie des victimes de terrorisme joint par MYTF1News.

À la même période, six mois après le drame, sur les 413 blessés des attentats de Paris, 23 étaient toujours hospitalisés, d’après le ministère de la Justice joint, lui aussi, par MYTF1News.

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