Assigné à résidence dans la Mayenne un ancien membre du GIA a pris la fuite

Assigné à résidence dans la Mayenne un ancien membre du GIA a pris la fuite

Un ancien membre du Groupe islamique armé (GIA) algérien, Merouane Benahmed, assigné à résidence à Evron (Mayenne), ne s’est pas présenté jeudi 8 septembre au matin à la gendarmerie pour l’un de ses quatre pointages quotidiens, a annoncé la préfecture.

En début de soirée jeudi, il n’avait toujours pas été possible de joindre le parquet, chargé du suivi judiciaire de cette disparition. Le non-respect d’une assignation est un délit passible de prison.

Selon France Bleu Mayenne et Le Courrier de la Mayenne, un mandat de recherche international a été émis à son encontre.

« Je n’ai pas de ses nouvelles et j’espère bien ne pas en avoir (…) Cette assignation est illégale parce qu’il est frappé d’une interdiction définitive de séjour sur le territoire français prononcée en juin 2006 » dans le jugement consécutif à son procès, a déclaré son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre. « Que le gouvernement l’oblige à rester en France, c’est illégal. Il n’a pas à justifier où il va. » « C’est quelqu’un qu’on empêche de vivre normalement pour des raisons complètement illégitimes, a ajouté l’avocate. C’est kafkaïen. »

Condamné dans l’affaire des filières tchétchènes

En juillet 2015, Merouane Benahmed avait été condamné à quatre mois de prison à Quimper pour ne s’être pas présenté à la gendarmerie alors qu’il était déjà contraint de le faire quatre fois par jour dans le cadre de cette même assignation à résidence. Il avait été écroué à Brest.

Condamné à mort par contumace en Algérie, Merouane Benahmed, déplacé de département en département depuis 2011, était assigné à résidence à Evron depuis décembre 2015.

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Merouane Benahmed, un Algérien de 43 ans, marié et père de quatre enfants, a fui son pays en 1999 et a été condamné à dix ans de prison en France dans le cadre de l’affaire dite des « filières tchétchènes », soupçonnées de projeter des attentats à Paris.

Libéré en 2011, il vit depuis sous le régime de l’assignation à résidence, la Cour européenne des droits humains ayant refusé son extradition en raison de sa condamnation à mort en Algérie. Ses demandes d’asile auprès d’autres pays n’ont pas abouti, selon son avocate.

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