Assassinat d’Antoine à Gonnehem , le beau-père avait lesté le corps avec des haltères

Assassinat d'Antoine à Gonnehem , le beau-père avait lesté le corps avec des haltères

Mardi, Marc Demeleumeester a été extrait de la prison de Sequedin pour prendre part, le temps d’une soirée, à la reconstitution de l’assassinat d’Antoine Dupont, son beau-fils, le 28 janvier 2015.

Elle a débuté aux alentours de 18 h au domicile d’Antoine et s’est achevée à 23 h 30 le long du canal de Beuvry où le corps a été retrouvé. Avec «
froideur et un calme assez déroutant
», pour reprendre les termes de Me Bruno Dubout, avocat de la famille d’Antoine, l’accusé a reproduit à la demande de Virginie Vasseur, juge d’instruction, les scènes telles qu’il les avait décrites aux enquêteurs lorsqu’il a avoué son crime le 1ermars 2016.

L’accusé « très calme et distancié »

«
Le beau-père d’Antoine est resté très calme et très distancié durant la reconstitution, souligne l’avocat des parties civiles. Il a refusé de faire les gestes de l’étranglement. C’est assez habituel dans les dossiers criminels pour éviter les photos au moment du procès d’assises.
»

La reconstitution a notamment permis de s’apercevoir que Marc Demeleumeester a transporté le corps lesté de deux haltères de 10 kilogrammes chacune de la chambre de l’adolescent à la voiture. Avant de le jeter dans le canal, l’accusé a ajouté deux haltères supplémentaires de 5 kg, rapporte Me
Dubout.

Me Fanny Malbrancq, avocate de Marc Demeleumeester, souligne que son client «
a coopéré même si c’était forcément un peu difficile pour lui au début. La reconstitution a été conforme à ses déclarations. On n’a rien appris de nouveau. »

Le père d’Antoine a assisté à la reconstitution qui a duré cinq heures. «
Il voulait connaître la manière dont son fils a été mis à mort. Pour la famille d’Antoine, c’est absolument terrible. La maman d’Antoine ne se sentait pas capable d’assister à cette épreuve. Elle est toujours effondrée
», rapporte l’avocat.

Les expertises psychologique et psychiatrique cet été

La procédure judiciaire, elle, se poursuit. Les expertises psychologique et psychiatrique de l’accusé sont programmées cet été mais l’avocate ne connaît pas encore les dates. D’ici là, Marc Demeleumeester poursuit sa détention provisoire à la prison de Sequedin jusqu’au procès qui pourrait avoir lieu au cours du premier semestre 2018.

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