Après la tuerie d’Orlando le don du sang s’organise sur les réseaux sociaux

Après la tuerie d'Orlando le don du sang s'organise sur les réseaux sociaux

Un homme a ouvert le feu dans une boîte de nuit LGBT à Orlando, en Floride, dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 juin, faisant au moins 50 morts et 53 blessés. Un appel au don du sang a été relayé sur les réseaux sociaux, pour permettre aux hôpitaux de la ville de soigner les victimes.

Lire la synthèse :
 

Ce que l’on sait de l’attentat commis dans une boîte de nuit LGBT à Orlando

Mais l’administration américaine du médicament (Food and drug administration) interdit toujours les dons de sang pour les hommes ayant eu des rapports homosexuels au cours de l’année écoulée. De nombreux appels aux dons ont ainsi été relayés sur les réseaux sociaux pour encourager les hétérosexuels à le faire.

« Si vous êtes à Orlando, il y a beaucoup d’hommes qui ont besoin de sang, mais (couteau dans la plaie) les gays n’ont pas le droit d’en donner. Amis hétéros, s’il vous plaît, faites-le. »

D’autres ont partagé les adresses de tous les hôpitaux de la ville pour que les habitants puissent s’y rendre spontanément.

La rumeur a couru, au cours de la journée, que le centre de don du sang OneBlood, à Orlando, accepterait les homosexuels, qui souhaiteraient donner leur sang. Une information par la suite démentie sur Twitter par le centre de don.

« Toutes les règles de la FDA restent effectives pour le don du sang. Des rumeurs circulent selon lesquelles les restrictions seraient levées. C’est faux. »

Selon le journal local The Orlando Santinel, le centre OneBlood a été submergé par le nombre de donateurs. Les habitants sont priés d’arrêter, pour aujourd’hui, de venir donner leur sang, mais sont invités à revenir dans les prochains jours. De nombreux témoins ont partagé sur les réseaux sociaux des photos de files d’attente interminables devant les centres de don.

« La file d’attente continue jusqu’à l’extérieur dans ce centre de dons où notre communauté se serre les coudes face à la crise. »

« Une bonne chose : une vidéo de la file d’attente pour donner son sang à Orlando, en ce moment (prise par mon meilleur ami) »

Une interdiction jugée discriminatoire

La mesure qui interdit aux homosexuels de donner leur sang, mise en place au début de l’épidémie du sida en 1983, était considérée comme discriminatoire par de nombreux membres de la communauté LGBT. Ceux-ci ne se satisfont pas d’ailleurs de la nouvelle règle, qui exclut toujours de fait les homosexuels. L’interdiction absolue a été levée fin 2015, remplacée par une interdiction pour ceux qui ont « eu un rapport homosexuel au cours de l’année écoulée ».

Sur les réseaux sociaux, certains s’émeuvent que les membres de la communauté LGBT ne puissent pas se rendre utiles auprès des victimes. Un constat douloureusement ironique alors que la tuerie a eu lieu dans un club gay.

« C’est légal d’acheter un fusil AR-15. Mais c’est illégal pour un homme gay de donner son sang pour venir en aide aux victimes aux victimes du massacre. Le monde n’a aucun sens. »

« Aux hommes gays qui ne peuvent pas donner leur sang à nos frères qui sont tombés, soyez là les uns pour les autres, c’est déjà une aide. Restons unis. »

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