Après Emmanuel Macron et En marche le PS lance son mouvement Belle Alliance populaire avec des radicaux et écolos

Après Emmanuel Macron et En marche le PS lance son mouvement Belle Alliance populaire avec des radicaux et écolos

L’objectif : «
Construire un grand rassemblement progressiste
» qui «
soit capable d’être une alternative au libéralisme ambiant et au nationalisme montant
» et de réunir à l’approche de la présidentielle les morceaux d’une gauche éparpillée, a expliqué à la presse le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis.

À ses côtés, dans l’arrière-salle surchauffée d’un café du XIe arrondissement,la présidente du PRG Sylvia Pinel, le président de l’Union des démocrates et des écologistes (UDE) Jean-Vincent Placé, le président de génération Écologie Yves Piétrasanta, et bien sûr des représentants du PS : le numéro 2 du PS Guillaume Bachelay, le député Eduardo Rihan-Cypel ou l’ancienne numéro 2 de la région Ile-de-France Marie-Pierre de La Gontrie.

Le député EELV Denis Baupin se trouvait aussi parmi les participants, représentant solitaire de son parti.

Côté société civile, le climatologue Jean Jouzel, le magistrat honoraire Jean-Pierre Rosenczveig et l’ex-numéro deux de la CFDT Jacky Bontemps avaient notamment fait le déplacement.

L’ancienne conseillère municipale PS et ancienne secrétaire d’État de Nicolas Sarkozy, Fadela Amara, qui figure parmi les signataires d’un «
appel pour la constitution de la Belle Alliance populaire
», n’était pas présente.

Autre nom à noter dans la liste des signataires : celui de la députée Karine Berger (chef de file d’une motion au dernier congrès du PS), à côté de ceux de Hollandais historiques (Bruno le Roux, François Rebsamen) et de quelques ministres (Pascale Boistard, Emmanuelle Cosse).

Pas de représentant de la motion B des frondeurs en revanche, selon leur chef de file Christian Paul, qui a fait part de son «
indifférence polie
». «
La réinvention de la gauche française ne se fera pas +intra muros+ avec quelques invités
», a-t-il taclé.

Le mouvement de Robert Hue ne suit pas

Accouchée dans la douleur, avec deux mois de retard par rapport au calendrier initial, la Belle Alliance n’est pas parvenue à rassembler aussi largement que prévu
: le Mouvement des progressistes de Robert Hue a décliné l’invitation, y voyant un «
faux nez du Parti socialiste visant (‘) à sa transformation en +grand parti social-démocrate+
».

Annoncée au congrès de Poitiers en juin, la construction de la « Belle Alliance » a pâti des débats sur la déchéance de nationalité puis sur la loi travail, qui ont désorienté les militants de gauche. Le premier secrétaire du PS s’est néanmoins dit satisfait du résultat. «
Je crois que nous avons fait le plein de toute la gauche de transformation
», a-t-il dit.

Le PS ne risque-t-il pas ce faisant de se couper encore davantage du reste de la gauche «
L’affirmation d’un grand pôle réformiste dans ce pays, un pôle de gauche dans la tradition de ce que qu’a pu être le Parti socialiste, ce n’est pas se couper des autres. C’est refaire notre pilier. À eux de refaire le leur
», a répondu M. Cambadélis.

Censée se décliner désormais au niveau local, La Belle Alliance tiendra une grande « convention » le 3 décembre, quelques jours après la primaire de la droite.

Leave A Reply