Affaire Fillon en direct , des affirmations  sorties de leur contexte  selon l’avocat de Mme Fillon

Affaire Fillon en direct , des affirmations  sorties de leur contexte  selon l'avocat de Mme Fillon

« Sans doute une maladresse » de Mme Fillon

Pour Antonin Lévy, avocat de François Fillon, la phrase de Penelope Fillon qui affirmait en 2007 n’avoir « jamais » été l’assistante de son mari, selon un document vidéo que l’émission « Envoyé spécial » doit diffuser ce soir, est « sans doute une maladresse ».

L’avocat de François Fillon dénonce à son tour des « informations parcellaires »

Invité de Public Sénat à l’instant, Antonin Lévy, qui défend M. Fillon, affirme à propos de la vidéo qui doit être diffusée jeudi soir dans l’émission « Envoyé spécial » :

C’est faire beaucoup de faveurs à cette vidéo que de penser qu’elle met à mal notre défense.

Il dénonce des « informations parcellaires, parfois inexactes, souvent fausses, extrêmement souvent tronquées et déformées ».

Où est François Fillon

Le candidat à la présidentielle est accompagné d’une nuée de journalistes dans les Ardennes… Dont Matthieu Goar du Monde qui vient de poster cette photo. 

François Fillon a, jusque-là, exclu de se retirer. Il continue de plaider la « machination » dans cette affaire. Il n’a évoqué la possibilité d’abandonner la course à l’élection présidentielle que s’il était mis en examen. 

Pour l’instant, François Bayrou réserve sa décision. Face à François Fillon, il savait qu’il avait une carte à jouer, espérant rallier les électeurs que le programme de l’ancien premier ministre vainqueur de la primaire à droite rebutaient.

Mais entre-temps, un autre candidat labourant le même terrain politique que lui, plutôt au centre, s’était lancé dans la bataille et engrangeait les soutiens. Il s’agit, vous l’avez reconnu, d’Emmanuel Macron. M. Bayrou, qui a dit tout le mal qu’il pensait de cette candidature depuis le mois de septembre, hésite donc à l’affronter, au risque de s’effondrer au premier tour. Dans ce contexte, M. Macron lui a, fort opportunément, tendu la main hier soir. Une option « pas mûre », lui a rétorque M. Bayrou.

Eh bien, Jlupito, nous sommes heureux de vous annoncer ici, en exclusivité mondiale, que cela fait l’objet d’une enquête en cours, que nous publierons si tout va bien dès demain ! 

Nous ne disposons pas de ces éléments à l’heure actuelle. 

Un militant appelle au retrait de François Fillon

Dans une tribune au Monde, Bertrand Maes, militant Les Républicains à Paris qui avait soutenu la candidature d’Alain Juppé lors de la primaire à droite, livre son opinion sur l’attitude que devrait adopter l’ancien premier ministre :

François Fillon doit rapidement se retirer de la course présidentielle car il n’est plus en capacité de porter un message crédible sur les réformes ; le parti ne peut plus s’épargner une réflexion profonde sur le fonctionnement de la vie politique en France. Une réflexion en profondeur doit être menée sur l’éthique politique et sur le décalage grandissant entre les politiques et les citoyens.

Les campagnes et les affaires

Depuis les premières révélations du Canard enchaîné, il y a une semaine, qui ont soulevé des soupçons d’emplois fictifs concernant, entre autres, la fonction d’attachée parlementaire occupée par sa femme, François Fillon martèle que les accusations qui l’accablent sont « sans précédent » sous la Ve République. Si, à trois mois de l’élection présidentielle, des allégations d’une telle ampleur sont effectivement inédites, il est loin d’être le premier à avoir vu sa candidature affaiblie par des affaires, même dans les toutes dernières semaines de campagne.

Revenons sur la rencontre Hamon-Hollande : le candidat entend « se tourner vers l’avenir »

Benoît Hamon a expliqué mercredi qu’il entendait se « tourner vers l’avenir », à l’issue de sa rencontre à l’Elysée avec François Hollande, qui ne constituait pas selon lui un « passage de témoin ». M. Hollande a reçu son ancien ministre pendant environ une heure en tête à tête dans son bureau, selon l’Elysée.

Interrogé après la rencontre sur ses désaccords avec le chef de l’Etat, dont il a combattu la politique depuis son départ du gouvernement en 2014, M. Hamon a répondu :

On a évidemment parl » de cela. Mais pour moi, ce qui est important, c’est de se tourner vers l’avenir. Il n’y a pas de passage de témoin aujourd’hui. Il y a une élection présidentielle et un président qui préside jusqu’à l’élection présidentielle.

L’enquête sur les emplois supposés fictifs de Penelope fillon est étendue aux deux enfants du couple qui ont été rémunérés par François Fillon, a-t-on confirmé au Monde.

Selon Le Canard enchaîné, M. Fillon a rémunéré deux de ses enfants comme assistants parlementaires quand il était sénateur de la Sarthe entre 2005 et 2007. Marie et Charles Fillon auraient ainsi touché 83 735 euros brut sur vingt-et-un mois, entre 2005 et 2007.

Le député LR Sébastien Huyghe demande la convocation d’un bureau politique

L’élu ne précise pas pourquoi il souhaite la tenue d’un bureau politique. Hier, le député Georges Fenech avait, lui, appelé à « provoquer un conseil national extraordinaire » pour « prendre une décision dans l’urgence » au sujet de l’affaire Fillon.

Campagne électorale cherche repreneur

Les candidats ne se bousculent pas (pour l’instant) pour remplacer au pied levé François Fillon qui (pour l’instant) s’accroche avec l’énergie du désespoir, écrit notre journaliste Philippe Ridet dans sa chronique.

Faisons un petit crochet à gauche : Benoît Hamon est arrivé à l’Elysée pour s’entretenir avec François Hollande.

On a peur de tout et franchement, vu le contexte, il y a de quoi devenir parano.

Voilà ce qu’a déclaré un proche de François Fillon à nos journalistes Alexandre Lemarié et Matthieu Goar.

Un sentiment de paranoïa s’est en effet installé au sein de l’équipe Fillon, qui a l’impression d’être la cible de toutes les attaques et de toutes les man’uvres. A tel point qu’une règle a été fixée pour éviter d’éventuelles écoutes sauvages : avant chaque réunion autour du candidat, chacun laisse son téléphone portable en dehors de la pièce.

A lire dans notre article : 

A la « une » du Monde, il y a cinq ans : « Politiques, encore un effort pour être honnêtes ! »

L’édition du 2 février 2012 affichait sur sa couverture un éditorial intitulé « Politiques, encore un effort pour être honnêtes ! », qui revenait sur les résultats d’un sondage :

Le miroir renvoyé aux élus est cruel. Aux yeux des Français, en effet, les hommes et les femmes politiques sont bien loin de respecter les « grandes règles de la morale ». A peine plus d’une personne interrogée sur cinq estime que tous ou la plupart d’entre eux les respectent, mais un pourcentage équivalent juge qu’aucun d’entre eux ne le fait. (…) Le constat est d’autant plus sévère que, pour les Français, la situation ne s’améliore pas.

Un commentaire d’une de nos lectrices :

La maison Fillon se lézarde

Confrontée au « Penelopegate », la droite semble se scinder en deux. D’un côté, ceux qui soutiennent encore le vainqueur de la primaire ; de l’autre ceux qui veulent un plan B.

Gérard Longuet : « Il n’y a pas d’emploi fictif dans le métier d’assistant parlementaire »

Le sénateur Les Républicains et ancien ministre Gérard Longuet a estimé sur LCP qu’il « n’y a pas d’emploi fictif dans le métier d’assistant parlementaire parce que c’est le parlementaire qui définit la façon de travailler ». « Y a-t-il eu contrat Ce contrat a-t-il été déclaré Si la réponse est oui, il y a une liberté de l’employeur d’organiser son travail », a-t-il continué.

‘ et de la presse régionale

Le Courrier picard voit un « plan B comme Bertrand », pour Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France dont le nom est l’un de ceux qui circulent pour remplacer François FIllon s’il venait à se retirer.

L’affaire Fillon à la « une » de la presse nationale 

Le député LR Eric Ciotti met en cause « Bercy », « le pouvoir en place » et Emmanuel Macron

« Les éléments qui sortent, les contrats, les chiffres (…), il n’y a qu’un lieu où ils sont recensés de façon exhaustive, c’est à Bercy », a déclaré M. Ciotti à France Info.

Ça veut dire que le pouvoir en place a la capacité de disposer de ces éléments, et on voit bien que c’est une possibilité.

Le député a aussi visé Emmanuel Macron, qui « n’est pas éloigné de ce pouvoir ». « A qui profite le crime C’est manifestement au pouvoir » et « incontestablement, cela profite aussi à Emmanuel Macron ». 

 M. Macron « est très proche du président de la République, du secrétaire général de l’Elysée [Jean-Pierre Jouyet], qui l’a fait monter ».

Henri Guaino : François Fillon est « dans une position intenable »

Le député LR des Yvelines, lui-même candidat à la présidentielle, a eu des mots sévères sur France 2 au sujet de l’affaire Fillon. « C’est un naufrage. (…) Sur le plan politique, les dégâts sont considérables », a-t-il lancé.

Quand on dit « je tiens jusqu’au bout » c’est qu’on n’est pas sûr de tenir jusqu’au bout. C’est impossible en réalité. On voit bien que la pression psychologique et politique va devenir intenable.

Faut-il que François Fillon renonce à être candidat « Je pense que ce serait mieux pour tout le monde, oui. Parce que c’est intenable », a déclaré l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy.

Comment voulez-vous avoir un programme qui demande à tout le monde de faire des sacrifices, sacrifices à mon sens inutiles, (…) et puis assister à ce à quoi on assiste aujourd’hui Il ne peut même plus défendre son programme.

Selon M. Guaino, à droite, « plus personne n’y croit ».

Affaire Fillon : Bernard Debré soupçonne « le juge Nadal » et « l’Elysée » d’être derrière les révélations

Qui est derrière les révélations sur les emplois de Penelope Fillon Le député Bernard Debré, conseiller de François Fillon, a nommément visé ce jeudi « M. Nadal, qui a été nommé par le gouvernement », ainsi qu’un « conseiller de François Hollande, qui est là pour ça ». Interrogé sur Public Sénat sur l’affaire qui ébranle la candidature de M. Fillon, M. Debré s’est dit persuadé que « tout est monté depuis l’Elysée » pour « voler à la droite son élection ».

Le député Philippe Gosselin confirme la préparation d’une tribune appelant Alain Juppé à « se tenir prêt »

Philippe Gosselin a été parmi les premiers élus LR à envisager tout haut un retrait de la candidature de François Fillon. « Le temps est compté » avant le premier tour de la présidentielle, le 23 avril, a-t-il dit ce matin sur RMC. « S’il y a besoin, nous devons être prêts », a-t-il encore insisté, car « on est à un stade ou plus aucune hypothèse, positive ou négative, ne peut être écartée ». 

Le député, qui soutenait Alain Juppé lors de la primaire, demande à nouveau au maire de Bordeaux de se préparer. Il confirme l’existence d’une tribune en ce sens :

La tribune est en cours de finalisation, elle est prête à être signée par plusieurs dizaines de parlementaires.

« Alain Juppé est le recours, il a participé au processus des primaires. Et puis il a un côté vieux sage, et on en a besoin », a souligné M. Gosselin.

17 élus LR : « Notre soutien à François Fillon est total »

Dans une tribune publiée dans Le Figaro, dix-sept élus du parti Les Républicains affichent leur « soutien total » à François Fillon et dénoncent « rumeurs, approximations, calomnies », « déversées sur la place publique ». Parmi les signataires, figurent le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, les anciens candidats à la primaire Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Jean-François Copé, le président du Sénat, Gérard Larcher, ou encore les anciens ministres François Baroin et Laurent Wauquiez.

Si le sort de François Fillon nous importe, le sort de la France nous inquiète, tant cette tentative de mise à mort vise à instaurer un face à face mortel : celui entre la gauche et le Front national, entre l’imposture et l’aventure, entre ceux qui ont échoué et ceux qui échoueront. Mais que les comploteurs et les manipulateurs en soient avertis : jamais nous ne laisserons prendre en otage ni la démocratie ni le destin de notre pays.

Alain Juppé : « Je ne serai pas le plan B »

Le finaliste malheureux de la primaire de la droite a exclu mercredi soir d’être un recours en cas de retrait de François Fillon, dans la tourmente après les révélations sur de présumés emplois fictifs de son épouse. Devant des journalistes à Bordeaux, M. Juppé a déclaré :

J’ai dit la semaine dernière ce que je pensais et je n’ai pas varié. En toute hypothèse, je ne serai pas le plan B.

Plus tôt, le député LR de la Manche, Philippe Gosselin, avait lancé plus tôt « un appel » au maire de Bordeaux « pour qu’il réfléchisse à la possibilité de prendre le relais de François Fillon ».

Au programme aujourd’hui : 

François Fillon sur le terrain. Le candidat poursuit sa campagne tant bien que mal, avec un déplacement dans les Ardennes. Au programme: visite de crèche et meeting, notamment sur le thème de la fracture territoriale.  A gauche, François Hollande reçoit Benoît Hamon à 11 heures à l’Elysée.

La synthèse des événements d’hier dans l’affaire Fillon :

Nous continuerons à suivre aujourd’hui l’affaire Fillon, qui a connu quelques rebonds hier :

Des élus remettent ouvertement en cause la candidature Fillon. Les députés LR Georges Fenech et Philippe Gosselin ont tous deux émis des doutes sur la capacité de François Fillon à rester candidat.  François FIllon dénonce un « coup d’Etat institutionnel ». Lors d’une réunion à huis clos avec les parlementaires, M. Fillon a dénoncé « un coup d’Etat institutionnel »  contre sa candidature à la présidentielle, accusant « la gauche » et « le pouvoir » d’en être à l’origine.  » Le seul pouvoir, c’est celui de la justice », a rétorqué immédiatement l’Elysée.  « Je n’ai jamais été son assistante », déclarait Penelope FIllon en 2007. L’émission Envoyé spécial doit diffuser ce jeudi sur France 2 des extraits vidéos inédits d’une interview de l’épouse de François Fillon. « Je ne me suis pas occupée de sa communication non plus », y dit encore Mme Fillon.

Bonjour, et bienvenue dans ce direct !

Nous allons suivre ici l’actualité politique de ce jeudi 2 février. Posez vos questions, faites nous part de vos remarques dans les commentaires….Nous tâcherons au mieux d’y répondre.

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