À la Coupole d’Helfaut le Débarquement comme si vous y étiez

À la Coupole d'Helfaut le Débarquement comme si vous y étiez

«
Tout le monde sait nager
» C’est ainsi que Laëtitia, hôtesse d’accueil de la Coupole d’Helfaut, tente de mettre en confiance le groupe de courageux visiteurs du jour. Courageux, car il fallait laisser de côté sa peur du noir, de l’humidité et des sables mouvants’

Construite en 1943 pour fabriquer la fusée V2, l’une des «
armes secrètes d’Hitler
» avec laquelle il voulait bombarder Londres, la Coupole représente «
un lieu de souffrance, désormais devenu lieu de mémoire
», comme s’accorde à le dire la quinzaine de personnes présente pour cette visite des « zones interdites ».

Laëtitia revient sur l’histoire de la construction de la Coupole. Sur le flot de ses paroles, les visiteurs sont comme transportés. Humidité, échos de bombardements grâce aux effets sonores’ C’est comme si nous y étions. Nos corps sont bien là, mais nos esprits transportés en 1944, à l’abandon du site par les Allemands à l’arrivée des Anglais.

Après la mezzanine, direction la « casquette », le toit du dôme. Quarante mètres plus haut, la vue sur les environs de Saint-Omer est panoramique. On pourrait croire, l’espace d’un instant, le passé historique du site oublié. Mais non, des bruits de tirs retentissent’ «
Ce sont les gendarmes, ils s’entraînent derrière !

»

Bottes et casque de chantier

Laëtitia plaisante, les gens sourient mais tous se sentent concernés, ils sont aguerris, passionnés. «
C’est dingue quand même, quand on voit ça maintenant, on ne réalise pas !
», s’exclame un visiteur. «
À l’époque, c’était
marche ou crève
, ils n’avaient pas le choix’
», continue une dame, les yeux rivés sur l’horizon.

Place désormais à la partie tant attendue de la visite : les zones interdites. Bottes en caoutchouc aux pieds, jean bien retroussé, casque de chantier sur la tête et bien serré s’il vous plaît, nous sommes fin prêts. «
Il y a 100 % d’humidité dans ces galeries
», indique Mathieu, du service technique. Il fait tout noir, les lampes torches vont être utiles. «
Initialement, 2 km de galeries étaient prévus, mais le temps leur a manqué, il n’y en a que 1,5 km
», détaille Mélanie.

Ça glisse, on patauge, en file indienne sur une plate-forme boueuse. Sur les murs, croix gammées et inscriptions à la craie. Les randonneurs agitent leur lampe torche, guidés par leur curiosité. «
C’est une vraie leçon d’histoire. Tout petit, dans les années 50, ma mère me parlait des Allemands’ Ça me cause, tout ça !
», lance Jean-René, natif de Saint-Omer.

«
La prochaine fois, je viendrai en bermuda

», ironise une dame, dont les bottes ne montaient pas assez haut, de l’eau jusqu’aux genoux. «
Vous aurez froid !

», l’avertit Laëtitia. La température ne dépasse pas 9 ºC dans les galeries. La visite finie, retour à la chaleur, la lumière et la terre ferme.

INFORMATIONS PRATIQUES

Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h. Autres visites prévues : les 24 et 29 juillet, les 1 er , 11, 21 et 23 août.

Tarifs pour le centre historique : 10 / 8,50 en réduit / 7 pour les enfants entre 6 et 16 ans. Tarifs pour cette visite : 5 .

Prévoyez des vêtements chauds et des bottes en caoutchouc.

Se renseigner

03 21 12 27 27 ou lacoupole@lacoupole.com

La Coupole d’Helfaut, rue André Clabaux, Wizernes.

Y aller : à 1 heure de Lille. Prendre l’A25, sortie Hazebrouck / Saint-Omer.

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