À Bapaume un ratio de caméras de vidéosurveillance par habitants plus élevé qu’à Nice

À Bapaume un ratio de caméras de vidéosurveillance par habitants plus élevé qu'à Nice

>> Les chiffres

Jean-Jacques Cottel a-t-il une fibre plus sécuritaire que Christian Estrosi La ville de Bapaume est-elle plus vulnérable que Nice Si on prend les chiffres bruts, on pourrait le penser. Avec le déploiement de vingt nouvelles caméras, la cité bapalmoise va arriver à un ratio d’une caméra pour 160 habitants. À Nice, ce ratio est d’une caméra pour 272 Niçois. Certes, avec ses 1 257 caméras, la capitale azuréenne reste, en nombre, la ville la plus surveillée de France. Un dispositif qui n’a toutefois pas empêché l’attaque meurtrière du 14 juillet’

«
Je n’ai aucun état d’âme. » Quand on titille Jean-Jacques Cottel sur cet impressionnant déploiement de caméras de vidéosurveillance dans sa ville de 4 000 habitants, le maire socialiste de Bapaume n’y voit aucun problème. «
J’assume pleinement. S’il y a un problème dans la ville, c’est le maire qui est responsable. Je suis davantage pragmatique qu’idéologique. » Depuis la mise en place du dispositif « Voisins vigilants », la délinquance à tendance à baisser. Mais Bapaume reste un lieu de passage, notamment avec l’autoroute.

>> Le dispositif

C’est la société Lease Protect qui s’est chargée du déploiement de ce dispositif de surveillance. Vingt caméras fixes (des dômes) ont été posées à travers la ville, notamment sur les axes de passage. Elles peuvent être pilotées à distance et sont capables de zoomer jusqu’à vingt fois. Aux
entrées de la ville, des caméras chargées de lire les plaques d’immatriculation ont été implantées. Chaque véhicule entrant dans la cité bapalmoise sera ainsi « scanné ». «
Ce dispositif n’a pas pour but de surveiller les citoyens dans leur déplacement, mais, en cas de méfaits, cela permettra de suivre l’itinéraire des malfaiteurs
», explique Jean-Jacques Cottel. L’accès au centre-ville étant interdit aux camions (+ 3,5 tonnes), ces caméras pourront identifier les poids lourds fautifs et sanctionner les transporteurs indélicats.

Une salle de visionnage de ces caméras va être installée en mairie. L’accès y sera très réglementé. Seuls les gendarmes et les policiers municipaux pourront y pénétrer. Quelques élus également. Cette salle sera occupée lors des grands événements de la ville comme ce week-end la foire aux aulx.

>> Le coût.

C’est un contrat de location qui a été mis en place entre la municipalité bapalmoise et la société Lease Protect. Le coût : autour de 2 000 euros par mois, maintenance comprise. L’avantage de ce type de contrat Bénéficier régulièrement des dernières technologies et ainsi pouvoir changer les caméras pour en avoir de plus modernes. L’inconvénient Aucune aide n’est possible, elles ne sont attribuées que si les communes investissent dans du matériel. Quelques caméras implantées sur les zones d’activités pourraient être financées par la communauté de communes du Sud Artois.

>> Où les caméras sont-elles implantées

Une au niveau des services techniques ; quatre à la salle Isabelle-de-Hainaut (deux intérieures et deux extérieures) ; une à la cité HLM ; une à l’entrée de la rue du Faubourg-d’Arras ; une place de la Mairie ; une rue de la République ; une sur la plaine du Donjon ; une à la salle Saint-Exupéry ; une près de la salle Gambetta ; une boulevard des Écoles ; trois autour des salles Escoffier, du dojo et du terrain de tennis ; une au niveau du rond-point de l’autoroute ; une ZAC de la Vallée ; une ZAC du Moulin.

Et ailleurs dans l’Arrageois’

Peu de communes de l’Arrageois ont, pour l’heure, installé des caméras de vidéosurveillance. Certaines ont toutefois sauté le pas à l’image de Corbehem. Les premières caméras de vidéo-protection sont apparues dans le village en 2010. Seize machines ont été placées à des endroits spécifiques de la commune et leur utilisation porte ses fruits. Les auteurs de dégradations sont souvent identifiés. Cette vidéo-protection sera amplifiée notamment aux entrées et sorties de la ville. Même topo à Vitry-en-Artois où la Ville poursuit son déploiement. À Biache-Saint-Vaast on y réfléchit, comme à Bailleul-Sire-Berthoult. Aux caméras, les villages de l’Arrageois préfèrent le dispositif « Voisins vigilants », qui a l’avantage d’être gratuit. Les signatures de partenariat avec la police et la gendarmerie se multiplient.

Arras dispose de quatre-vingt-une caméras (une pour 500 habitants), qui envoient des images en temps réel sur les vingt et un écrans du centre de supervision, au palais Saint-Vaast. Les bandes sont écrasées après quatorze jours. En journée, il y a toujours un policier les yeux rivés sur les écrans. Des sites sont plus surveillés que d’autres, selon les horaires. La nuit, c’est différent. En semaine, les caméras filment, mais personne ne zieute les écrans. Dès le jeudi soir et le week-end, plus sensibles (sorties de bars), les policiers sont de retour aux manettes.

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