À Bailleul une bulle prend soin du linge des personnes dépendantes

À Bailleul une bulle prend soin du linge des personnes dépendantes

Une histoire de famille

Thomas Labrunye, actuel président-directeur-général (PDG) de Bulle de linge, est la 6e génération de Labrunye à se consacrer à l’entretien du linge. C’est Alpinien Labrunye, le grand-père de son grand-père, qui a lancé l’activité, en 1860, dans le Limousin. Depuis, les générations ont développé l’entreprise sur les métiers de la blanchisserie-location de linge pour les entreprises et les collectivités, sous la marque Régie-Linge devenue RLD, et du pressing pour les particuliers sous l’enseigne 5 à sec. Et, en 2007, Francis (le père) et Thomas (le fils) Labrunye créent le groupe Bulle de linge, dont l’activité se base sur l’entretien du linge des personnes dépendantes vivant en résidence.

Un processus réglé comme

du papier à musique

Les vêtements sont traités résidence par résidence. « Nous veillons à ce qu’il n’y ait pas de mélanges, précise Martin Lecuyer, directeur des opérations pour le groupe. Chaque vêtement est marqué individuellement. » Une étiquette qui est la carte d’identité du vêtement avec le nom de son propriétaire et la résidence où il vit. Après cette opération, réalisé à chaque fois que Bulle de linge reçoit des nouvelles pièces, c’est le passage à la machine à laver, au sèche-linge, au pliage et au repassage avant le retour à la résidence.

Parce que son activité s’adresse à des personnes dépendantes et touche à leur intimité, Bulle de linge s’attache à traiter avec respect, attention et discrétion les vêtements qu’on lui a confiés. Néanmoins, Bulle de linge reste une entreprise. Et qui dit entreprise dit productivité.

Dans l’atelier, étonnamment silencieux on entend à peine le bruit des machines’ ça fourmille. Il n’y a pas une minute à perdre. Il faut que le maximum de pièces soient traitées dans la journée. Ainsi, en trois coups de fer, une chemise est repassée et les plieuses sont formées pour faire le minimum de gestes. « Mais nous ne sommes pas infaillibles, reconnaît Martin Lecuyer. Dire que l’on n’a jamais égaré un vêtement serait faux. Quant à une chemise mal repassée, elle peut nous être renvoyée », précise le directeur des opérations, qui entend bien poursuivre l’optimisation des ateliers.

Une cinquantaine de salariés

Mis en service à la fin du mois de juillet, le site de Bailleul ne tourne pas encore à plein régime. Pour l’instant,il emploie quinze personnes. « Douze seront recrutées dans les prochains mois. » À terme, une cinquantaine de salariés uvreront dans l’atelier.

Le groupe Bulle de linge en chiffres

Au niveau national

10 sites répartis sur toute la France (Eure, Gironde, Var, Oise, Loiret, Ain, Ile-et-Vilaine, Haute-Garonne, Moselle et Nord).

17 millions de chiffre d’affaires en 2015. L’objectif est de 19 millions en 2016.

400 salariés et 450 à la fin de l’année.« Bulle de linge, c’est 50 emplois directs créés par an », précise le directeur des opérations.

600 établissements clients, soit le linge de 36000 personnes.

À Bailleul, c’est…

25 résidences clientes, soit 1800 personnes.

3 machines à laver de 25, 70 et 90 kg. Et deux emplacements pour des machines de 110 kg. C’est aussi 400 litres de lessive et 300 m3
d’eau par mois.

5 tonnes de linge lavés par semaine. À terme, cela devrait être 4tonnes par jour.

5500 à 6000 pièces
traitées par jour. À terme, cela devrait doubler.

Leave A Reply