100 % des habitants proches des transports en commun à Paris’ mais pas en banlieue

100 % des habitants proches des transports en commun à Paris' mais pas en banlieue

La capitale française est au premier rang de l’étude d’une ONG sur l’équipement en transports rapides dans 26 grandes métropoles.

Si vous habitez Paris, vous êtes assurés à 100 % d’accéder près de chez vous à un transport en commun : métro, tram, bus disposant d’un couloir de circulation dédié’ La capitale française arrive en tête d’un classement réalisé par l’Institute for Transportation and Development Policy (ITDP). Dans un rapport, publié mardi 11 octobre, cet organisme spécialisé dans les transports en commun a recensé dans 26 métropoles mondiales le nombre de personnes habitant à moins d’un kilomètre d’un réseau « efficace », c’est-à-dire rapide, fréquent, avec des arrêts rapprochés.

Les villes européennes s’en sortent bien

L’étude a choisi des métropoles parmi les plus densément peuplées de la planète. Paris est la seule à atteindre le taux de 100 %, mais d’autres villes européennes s’en sortent bien : Madrid, Londres, Rotterdam’

En revanche, on trouve en bas du classement des villes qui se sont développées plus récemment et rapidement, sans que les infrastructures puissent suivre : Johannesbourg, Brasilia, Sao Paulo’

La situation la plus contrastée se trouve aux Etats-Unis, avec un décalage important entre New York (77 % d’habitants proches des transports) ou Boston, et des métropoles comme Chicago (40 %) et Los Angeles (24 %).

Des chiffres qui baissent beaucoup en banlieue

Pour élargir son échelle et comparer des configurations très diverses, l’ITDP ne s’est pas cantonné aux limites administratives de la ville, mais a étudié l’aire urbaine des villes, qui peut être beaucoup plus vaste.

Ainsi, pour Paris, on passe de 2,2 millions à 12 millions d’habitants. Et, sans surprise, l’accessibilité en transports en commun se dégrade alors rapidement : seules 50 % des personnes vivant en banlieue parisienne disposent au moins d’un arrêt de transport près de chez eux. Ce décalage centre périphérie est encore plus net à Washington (57 % contre 12 %) ou à Buenos Aires (65 % contre 15 %).

Alors que des métropoles de petite taille comme Madrid ou Barcelone ont un très bon ratio ville/banlieue, les villes américaines très étalées sont les grandes perdantes de ce classement et récoltent de moins bons résultats que Pékin, Séoul ou Madras (Chennai).

Cette étude, publiée avant une conférence de l’ONU sur le logement et le développement durable organisée à Quito (Equateur) le 17 octobre, déplore le manque d’investissement dans les transports en commun, qui encourage la circulation automobile en ville.

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